Facteurs de risque nutritionnels de l’ostéoporose post-ménopausique - 14/10/16
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’ostéoporose est une maladie osseuse qui associe à la fois une diminution de la densité de l’os et des modifications de son architecture interne. L’os est plus fragile et, par conséquent, le risque de fractures est important. L’influence de l’alimentation sur la santé en général et osseuse en particulier est bien connue. Les objectifs de note étude étaient d’analyser le profil nutritionnel de deux groupes de femmes atteintes d’ostéoporose et témoins et identifier les facteurs de risque nutritionnels d’ostéoporose.
Matériel et méthodes |
Nous avons réalisé une étude transversale comparative menée auprès de 60 femmes ménopausées et bénéficiant d’un dépistage de l’ostéoporose par une ostéodensitométrie. Ces femmes sont réparties en deux groupes : groupe ostéoporotique G1 et groupe témoins G2. Une enquête alimentaire réalisée chez ces femmes en utilisant la méthode du rappel des 24heures et la fréquence de consommation des aliments.
Résultats et analyse statistique |
Parmi les facteurs de risque nutritionnels de l’ostéoporose, nous avons identifié un apport excessif en AGS chez les patientes atteintes d’ostéoporose par rapport aux témoins (13,27 % contre 10,23 %, p=0,002), au dépens d’un apport insuffisant en AGMI (12,6 % contre 16,16 %, p=0,012). Ainsi, les quantités consommées d’huile d’olive étaient de moitié chez les patientes atteintes d’ostéoporose par rapport aux témoins (15,27±22,41mL/j contre 32,78±30,86mL/j ; p=0,014). L’apport journalier moyen en viandes est doublé chez les ostéoporotiques par rapport aux témoins (p=0,012). De même, la fréquence de consommation de la totalité du groupe des VVPO était significativement plus élevée chez les femmes atteintes d’ostéoporose (p=0,019). Un faible apport calcique semble être un autre facteur de risque d’ostéoporose (p=0,021). Cela est expliqué par la faible consommation du lait et des produits laitiers constatée chez les patientes atteintes d’ostéoporose (p=0,001). Nous avons également constaté une relation négative entre des apports insuffisants en potassium et l’ostéoporose (p=0,011). Cela peut être dû à la faible consommation en fruits et légumes, sources majeurs de potassium, constatée chez les patientes atteintes d’ostéoporose (0,003). Une consommation importante de café apparaissait également comme un facteur de risque, puisque les patientes atteintes d’ostéoporose en consomment pratiquement le triple que les témoins (p=0,002).
Conclusion |
La nutrition est un des déterminants majeurs de l’ostéoporose. Ainsi, la prise de conscience du rôle protecteur exercé par l’alimentation a vu l’émergence du concept de nutrition préventive selon lequel, compte tenu de son implication dans l’acquisition du capital osseux et sa conservation ultérieure, il est évident que des recommandations nutritionnelles adaptées et un programme d’éducation nutritionnelle ciblant la population générale et en particulier la population à risque permettraient d’ouvrir la voie d’une véritable prévention.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 30 - N° 3
P. 247-248 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?