Prolifération de trois lignées humaines de carcinome ovarien présentant des profils métaboliques différents vis-à-vis du glucose et de la glutamine - 14/10/16
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Les cellules tumorales ovariennes sont hautement agressives ; ce trait semble lié à leur forte dépendance au glucose (GLC) et/ou à la glutamine (GLN). Ce comportement métabolique ou effet Warburg, consiste en une utilisation majoritaire du GLC, via la glycolyse anaérobie quelle que soit la disponibilité de l’oxygène, et/ou en une glutaminolyse élevée. Chez les patientes atteintes de cancer de l’ovaire, il a été suggéré que l’hyperglycémie pourrait favoriser le développement de la tumeur à travers divers mécanismes (inflammation, angiogenèse, stress oxydant…). La GLN favoriserait la prolifération tumorale et la chimiorésistance, tout en ayant une action anti-inflammatoire et antiradicalaire. Nous avons étudié la croissance de trois lignées cellulaires, issues d’adénocarcinomes ovariens, en présence de différentes concentrations de GLC et de GLN.
Matériel et méthodes |
Trois lignées cellulaires d’adénocarcinomes ovariens, ascitiques papillaires séreuses de haut grade (OVCAR-3) et à cellules claires (ES-2 fibroblastiques, TOV-21G épithéliales), ont été comparées. La croissance cellulaire a été évaluée par la mesure du contenu protéique cellulaire après 24 et 48h d’incubation à 37°C en milieu RPMI-SVF 15 % en présence de GLN 2mM et de GLC (0 ; 5,5 ; 11 ou 22mM) ou en présence de GLC 11mM et de GLN (0 ; 2 ou 4mM).
Résultats et analyse statistique |
La croissance des cellules ES-2 est significativement plus dépendante du GLC (+81 % de 0 à 22mM de GLC vs.+2 % de 0 à 4mM de GLN) alors que pour les TOV-21G et les OVCAR-3, la croissance cellulaire est significativement plus dépendante de la GLN (TOV-21G : +122 % de 0 à 4mM de GLN vs.+20 % de 0 à 22mM de GLC ; OVCAR-3 :+118 % de 0 à 4mM de GLN vs.+50 % de 0 à 22mM de GLC). Cependant, en l’absence de GLN, la croissance cellulaire des TOV-21G est significativement plus lente que celle des OVCAR-3.ANOVA & Newman-Keuls (Tableau 1).
Conclusion |
Nos résultats mettent en évidence un comportement métabolique différent selon la lignée cellulaire. L’établissement du profil métabolique de la tumeur ovarienne pourrait contribuer à établir une stratégie nutritionnelle adaptée et personnalisée.
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Vol 30 - N° 3
P. 254 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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