La stimulation de la cytotoxicité par la leptine est indépendante des radeaux lipidiques dans les splénocytes primaires de rats - 14/10/16
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La leptine, adipokine pléiotropique, régule la prise alimentaire et module également l’immunité, via la promotion de l’activation, du chimiotactisme et de la survie cellulaire de cellules immunocompétentes notamment celles dotées d’une activité cytotoxique, parmi lesquelles les cellules natural killer (NK) et les lymphocytes T CD8+(LT CD8+). Le récepteur à la leptine (ObR) se situe dans des régions membranaires riches en cholestérol appelées radeaux lipidiques, dont la modification peut altérer l’activité cytotoxique. La leptine module l’activité cytotoxique de la lignée NK-92. Par ailleurs, la leptine est responsable d’une augmentation de la fluidité membranaire d’érythrocytes. Dans ce contexte, le but de cette étude était d’évaluer l’activité cytotoxique de splénocytes primaires après traitement à la leptine et de déterminer l’implication des radeaux lipidiques dans cette activité.
Matériel et méthodes |
Les splénocytes primaires de souris femelles C57Bl/6 ont été traités avec la leptine (0, 10 et 100ng/mL) pendant 1 ou 24h suivant ou non un prétraitement de 1h par le cholestérol (60μg/mL), la méthyl-b-cyclodextrine (b-MCD, 10mM), un déstructurant des radeaux lipidiques, ou l’acide ursodésoxycholique (UDCA, 100μM), un stabilisant membranaire. À l’issu de ces incubations, les splénocytes ont été cocultivés mis en contact 4h avec des cellules cancéreuses mammaires EO771 marquées au CFSE puis l’activité cytotoxique a été mesurée par cytométrie en flux après marquage à l’iodure de propidium (IP). Moyenne±écart-type, tests de Kruskal-Wallis et Mann-Whitney, p<0,05.
Résultats et analyse statistique |
Parmi les splénocytes totaux, 2 % sont des cellules cytotoxiques dont 13 % de LT CD8+ et 9 % de cellules NK. Sous l’effet de la leptine, l’activité cytotoxique des splénocytes était augmentée de manière dose- et temps-dépendantes. Ainsi, elle atteignait 5 % après 1 h de traitement à la dose la plus forte de leptine contre 3 % sans traitement et 42 % après 24 h contre 31 % sans traitement. La modulation de la composition de la membrane plasmique des splénocytes par l’ajout de cholestérol ou de b-MCD a entraîné une diminution importante de l’activité cytotoxique de 31 % et 26 % respectivement. Malgré la présence d’ObR dans les radeaux lipidiques, ces deux traitements, réalisés avant celui par la leptine, n’ont pas modifié l’induction de la cytotoxicité par cette adipokine (100ng/mL). En revanche, l’UDCA bloquait significativement cet effet, soulignant l’importance d’étudier l’impact de la leptine sur la fluidité membranaire dans ce modèle.
Conclusion |
Ces travaux ont mis en évidence, pour la première fois, que la leptine ex vivo est capable de stimuler la cytotoxicité de splénocytes primaires indépendamment des radeaux lipidiques. De plus, cette activité est en grande partie liée aux cellules NK.
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Vol 30 - N° 3
P. 256 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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