Étude de la prévalence des comorbidités cardiométaboliques dans une population d’obèse (à propos de 44 cas) - 14/10/16
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Les anomalies métaboliques sont fréquentes, multiples et volontiers associées chez l’obèse, majorant son risque cardiovasculaire et entravant sa qualité de vie. L’objectif de ce travail était d’étudier la prévalence des facteurs cardiométaboliques dans une population de patients obèses hospitalisés consécutivement pour la première fois dans notre formation.
Patients et méthodes |
L’étude est rétrospective sur 3ans. L’âge moyen était de 40,1ans (21–69ans) ; l’IMC moyen de 47,48kg/m2. Six patients se situaient dans la classe d’obésité dite sévère (IMC entre 35 et 40kg/m2). Les 38 autres étaient déjà au stade d’obésité morbide, avec un IMC>40,2kg/m2.
Résultats et analyse statistique |
L’hypertension artérielle a été retrouvée chez 62 % des sujets, traitée chez 45 % d’entre eux. La fréquence de l’hypertension artérielle était corrélée à la sévérité de l’obésité. Le diabète de type 2 était présent chez 15,9 % des patients. De ces patients, 82 % étaient sous insuline avec une moyenne de GAJ de 1,57g/L. Il n’y avait pas de corrélation significative entre la gravité de l’obésité et la prévalence du diabète. Tous les patients diabétiques ne s’avéraient hypertendus. Une dyslipidémie existait chez 36 % de la population, elle était le plus souvent mixte. Le paramètre HDL-c était le plus bas dans le groupe de patients présentant une obésité morbide (moyenne à 0,43±0,13g/L). Il n’y avait pas de différence pour ce paramètre en fonction de l’IMC. Seul le CT différait. L’apnée du sommeil (SAS) était retrouvée chez 17 % des patients obèses. L’existence d’un syndrome d’apnées du sommeil était plus fréquente dans le groupe d’obésité morbide.
Conclusion |
L’obésité est un facteur de risque majeur de l’hypertension artérielle. La gravité de l’obésité semble d’avantage corrélée au risque hypertensif et au SAS ainsi que le risque métabolique. L’augmentation du tissu adipeux aux dépens du tissu sous-cutané chez l’obèse accroît également le risque de diabète en dépit d’une obésité morbide.
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Vol 30 - N° 3
P. 268 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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