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Métapsychologie de l’espace dans la clinique des psychoses en institution. Remarques à partir de la mise en place d’un atelier de danse - 22/10/16

Doi : 10.1016/j.evopsy.2015.11.008 
Silvia Lippi a, , b  : Docteur en psychologie, chercheur associé, psychologue hospitalière titulaire, Alexandra de Séguin b : Psychiatre des hôpitaux, Guy Dana b : Psychiatre des hôpitaux, chef de service, initiateur du partenariat avec Paris VII associant des expériences de terrain à l’université
a EA 3522, CRPMS, université Diderot-Paris 7, Paris, France 
b 6e secteur de l’Essonne, EPS Barthélémy-Durand, avenue du 8-Mai-1945, 91152 Étampes, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Objectifs

Cet article a pour vocation d’explorer la manière dont la mise en place d’un atelier danse en hôpital psychiatrique interroge la spatialité et ses enjeux dans la cure des psychoses.

Méthode

Le dispositif de l’atelier accueille aussi bien des patients hospitalisés que d’autres suivis en ambulatoire. Il est animé tant par des membres de l’équipe travaillant habituellement à l’hôpital, que par des soignants travaillant dans les autres lieux du service. À partir de l’exploration des modalités d’articulation entre l’unité clinique d’hospitalisation et le monde extérieur, et des effets de la circulation des patients et des membres de l’équipe entre les lieux du service, les auteurs déplient la façon dont les espaces sont mobilisés par cet atelier. Ils se focalisent ensuite sur les questions du setting et de l’aménagement de la scène, opérateurs qui leur permettent de déplacer les représentations habituelles du travail clinique avec les patients psychotiques.

Résultats

L’atelier de danse, n’étant pas une activité réservée aux patients hospitalisés, ses effets s’inscrivent dans une politique globale où il n’y a pas d’adéquation entre la situation de l’intéressé et sa participation à tel ou tel autre atelier ; de plus, la multiplicité des lieux comme des espaces institutionnels brouillent le message binaire, maladie/guérison, dehors/dedans pour promouvoir d’autres critères : expression, adresse, corps en mouvement, ouvertures.

Discussion

L’article met en évidence la manière dont l’atelier articule le dedans et le dehors, crée une continuité entre des espaces différents. Il détermine une zone liminaire en travaillant sur une tension entre le cadre et les espaces vacants, en s’opposant à l’indistinction, l’agglutination des espaces. Les auteurs questionnent aussi la façon dont, à partir du rythme et de la scène qui émergent, la danse peut soutenir la réorganisation de l’espace du corps du psychotique.

Conclusions

Ainsi l’atelier de danse réaménage les lieux : il construit une « autre scène » pour réinventer le rapport avec le corps, l’autre et l’espace institutionnel. En cela, il nous donne l’occasion, par cet article, d’élaborer autour de pratiques qui, dans le champ de la psychiatrie contemporaine, ont vocation à favoriser le lien social, à travers la lutte contre l’isolement et la ségrégation asilaire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Aims

This article sets out to explore how the initiative of a dance workshop in a psychiatric hospital enables a reappraisal of spatiality and its implications in the treatment of psychoses.

Method

The workshop takes in both hospitalised and ambulatory patients. It is run by members of the team who normally work in the hospital and by staff working in other areas of the facility. Via an exploration of the terms of articulation between the clinical hospitalisation unit and the outside world, and of the effects of the circulation of patients and team members across the different places in the facility, the authors map out the way in which space is mobilised by this workshop. They then focus on the setting, and the layout of the stage, which are operators enabling a shift in usual representations of clinical work with psychotic patients.

Results

As the dance workshop is not restricted to inpatients, it belongs to a global policy where there is no “fit” or “suitability” between the subject and his or her participation in this or that workshop. In addition, the numerous places and institutional spaces involved overturn the binary message of illness versus cure, outside versus inside, and propose other criteria: self-expression, skill, moving bodies, openings.

Discussion

This article shows how the workshop articulates inside and outside, and creates continuity between different spaces. The workshop determines threshold zones by working on the tension between the setting and vacant spaces, refusing lack of distinction between spaces, or their agglutination. The authors also explore the way in which dance, by way of the emerging rhythm and staging, can help to reorganise the bodily space of the psychotic subject.

Conclusion

Thus the dance workshop rearranges places, it builds “a different stage” to reinvent relationships with the body, with the other, and with the institutional space. It affords the opportunity, via the present article, to elaborate on practices that, in contemporary psychiatry, are intended to favour social ties, combating isolation and asylum-based segregation.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Pratique institutionnelle, Psychose, Psychanalyse, Dedans, Dehors, Aménagement, Corps, Scène, Rythme

Keywords : Institution practices, Psychosis, Psychoanalysis, Inside, Outside, Arrangement, Body, Stage, Rhythm


Plan


 Toute référence à cet article doit porter mention : Lippi S, De Séguin A, Dana G. Métapsychologie de l’espace dans la clinique des psychoses en institution. Remarques à partir de la mise en place d’un atelier de danse. Evol Psychiatr XXXX; vol (no): pages (pour la version papier) ou adresse URL et date de consultation (pour la version électronique).


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Vol 81 - N° 4

P. 908-918 - octobre 2016 Retour au numéro
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