Épidémiologie de l’Insuffisance Cardiaque Aiguë à Cahors (ICAhors) avec analyse des facteurs prédictifs d’une nouvelle hospitalisation dans l’année pour insuffisance cardiaque aiguë - 29/10/16
Résumé |
Introduction |
L’insuffisance cardiaque aiguë (ICA) est une des principales causes de morbi-mortalité dans les pays développés. Le coût de l’hospitalisation représente la plus grande part des dépenses totales dans l’insuffisance cardiaque. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’épidémiologie de l’ICA à Cahors et d’analyser les facteurs prédictifs d’une nouvelle hospitalisation pour ICA dans l’année qui suit la première hospitalisation.
Méthodes |
L’étude ICAhors est une étude épidémiologique monocentrique descriptive et analytique rétrospective. Ont été inclus les sujets hospitalisés du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2014 au centre hospitalier (CH) de Cahors avec ICA comme diagnostic principal extrait du programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI). Le critère de jugement principal est la survenue d’une nouvelle hospitalisation pour ICA dans un délai d’un an de la première hospitalisation.
Résultats |
Au total, 156 patients ont été hospitalisés pour ICA au CH de Cahors en 2014 dont 50 % d’hommes. Il s’agissait dans 46 % des cas d’un œdème aigu du poumon et dans 54 % d’une insuffisance cardiaque globale. L’âge moyen était de 81ans (±10,4) pour une moyenne de 79ans chez les hommes et de 83ans chez les femmes (p=0,0027). Vingt-quatre pour cent des sujets avaient un antécédent de cardiopathie ischémique, plus souvent chez les hommes (32 % vs. 17 % chez les femmes ; p=0,03). Soixante-trois pour cent des patients présentaient une fibrillation atriale, 21 % une valvulopathie, 20 % de l’hypertension artérielle avec une prédominance chez les femmes (24 % vs. 12 % chez les hommes ; p=0,04) et 24 % sont diabétiques. Quinze pour cent étaient insuffisants rénaux chroniques et 8 % insuffisants respiratoires chroniques. La durée moyenne de séjour était de 7,9jours (±4,7). Sept pour cent sont décédés au cours de l’hospitalisation.
À un an de la date d’admission, 28 % des sujets étaient décédés. Parmi les 112 patients restant, 32 % ont été réhospitalisés pour ICA. L’analyse cas-témoins retrouve la fibrillation atriale (OR=2,7, IC95[1,05–6,95], p=0,035), l’insuffisance rénale chronique (OR=3,79, IC95[1,31–11,0], p=0,011), et une élévation de la troponine (>12ng/L) (OR=4,9, IC95[1,06–22,5], p=0,027) comme facteurs prédictifs d’une réhospitalisation dans l’année. Il existe une différence significative sur la concentration de NT-proBNP entre les cas et les témoins (p=0,038) sans qu’une valeur seuil n’aie pu être retrouvée.
Conclusion |
La population d’insuffisants cardiaques cadurciens est globalement comparable à la population nationale et européenne. La mortalité et le taux de réhospitalisation à 1an après une décompensation cardiaque sont similaires aux études antérieures. Les analyses préliminaires montrent une association entre la fibrillation auriculaire, l’insuffisance rénale chronique, l’élévation de la troponinémie et une nouvelle hospitalisation pour ICA dans l’année qui suit l’hospitalisation initiale.
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Vol 65 - N° 5
P. 379 - novembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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