Description des pratiques du médecin généraliste dans l’optimisation du traitement de l’insuffisance cardiaque chronique en sortie d’hospitalisation - 29/10/16
Résumé |
Introduction |
L’insuffisance cardiaque (IC) est une pathologie fréquente, grave, dont l’incidence ne cesse de croître. Les recommandations françaises et internationales préconisent l’optimisation du traitement et rappellent la nécessité d’une relation étroite entre cardiologues et médecins généralistes. L’objectif de l’étude était de décrire la pratique des généralistes dans l’optimisation du traitement en sortie d’hospitalisation.
Méthode |
Les patients hospitalisés pour IC systolique dans le service de cardiologie de l’hôpital de Nanterre ayant un médecin traitant identifié ont été inclus de février 2014 à janvier 2015. Les données démographiques, cliniques, biologiques, échographiques et les traitements ont été recueillis. Un questionnaire standardisé était soumis au généraliste deux mois après la sortie.
Résultats |
Notre échantillon était de 82 patients. Quarante-deux médecins ont participé à l’étude et leurs réponses concernaient 60 % des patients (n=49). La dose cible d’IEC et de bétabloquants était atteinte chez 18 % des patients (n=15) durant l’hospitalisation. Cependant, aucun généraliste n’a modifié les IEC et les bétabloquants pendant le suivi. Les raisons évoquées étaient l’absence de consultation des patients (44 %, n=21), la bonne tolérance (44 %, n=21), l’absence d’habitude des médecins (25 %, n=12) et l’attribution de ce rôle au cardiologue (42 %, n=20). Les généralistes ont principalement exprimé des difficultés à adapter les bétabloquants par crainte des effets secondaires (59 %, n=24). La rédaction de compte-rendus d’hospitalisation précisant la conduite à tenir, les consultations alternées et la mise en place de formations interdisciplinaires sont autant de pistes d’amélioration des pratiques à développer.
Conclusion |
Les patients souffrant d’IC sont sous-traités et les généralistes n’optimisent pas le traitement. Ceci souligne la difficulté d’application des recommandations thérapeutiques. Certaines modifications simples des pratiques devraient renforcer la collaboration entre professionnels et améliorer la prise en charge des patients.
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Vol 65 - N° 5
P. 380 - novembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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