Zygomycoses (II). Entomophthoromycoses tropicales : basidiobolomycose et conidiobolomycose - 05/03/08
pages | 12 |
Iconographies | 9 |
Vidéos | 0 |
Autres | 1 |
Résumé |
Les entomophthoromycoses dues aux Entomophthorales (zygomycoses tropicales) sont, à l'opposé des mucormycoses (zygomycoses cosmopolites), des infections rares essentiellement rencontrées en zone tropicale, sans facteurs favorisants évidents (ce ne sont pas des mycoses opportunistes) en dehors d'un éventuel traumatisme. Elles sont responsables de lésions sous-cutanées profondes évoluant sur un mode chronique et qui sont habituellement bien supportées au départ sans mettre en jeu le pronostic vital. On distingue classiquement : la basidiobolomycose et la conidiobolomycose. La basidiobolomycose à Basidiobolus ranarum, aussi appelée entomophthoromycose sous-cutanée, affecte surtout des enfants ou adolescents en milieu rural. Les lésions se présentent, habituellement, comme une panniculite inflammatoire touchant les épaules, le thorax et les fesses. Il n'y a habituellement pas d'envahissement des organes profonds. La conidiobolomycose à Conidiobolus coronatus, également appelée rhinophycomycose, touche surtout l'adulte. Elle se présente, au début, par un granulome endonasal qui envahit progressivement toute la région du nez puis de la face pour aboutir à une déformation parfois monstrueuse du visage. L'envahissement aux os du nez ou du sinus reste exceptionnel. L'évolution des entomophthoromycoses est en général très lente et, de ce fait, les patients tardent souvent à consulter. Le diagnostic est anatomopathologique. Dans les tissus, les filaments des Entomophthorales, d'aspect voisin de ceux rencontrés chez les Mucorales, c'est-à-dire larges, peu septés, de calibre variable, sont entourés par un manchon de polynucléaires éosinophiles (phénomène de Splendore et Hoeppli). Contrairement à ce que l'on observe dans la mucormycose, il n'y a pas d'envahissement vasculaire. La culture sur milieu de Sabouraud, mais sans addition d'antibiotiques ni d'Actidione®, assure l'identification de l'espèce en cause. Le traitement médical fait appel aujourd'hui surtout aux imidazolés (kétoconazole, itraconazole). Il est avantageusement complété par une chirurgie d'exérèse ou réparatrice. Le pronostic de ces affections est en général favorable.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Entomophthoromycose tropicale, Basidiobolomycose, Conidiobolomycose
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à ce traité ?