La diverticulose colique est l'affection organique du côlon la plus fréquente en Occident. Sa prévalence augmente avec l'âge et atteint 65 % à 80 ans. La diverticulose colique est le plus souvent asymptomatique. Cependant, ses complications sont fréquentes. Elles mettent parfois en jeu le pronostic vital et sont une cause de morbimortalité importante dans les pays de l'hémisphère Nord et un problème de santé publique en France. L'imagerie a un rôle central dans la prise en charge de la maladie diverticulaire colique qui correspond à la diverticulite et ses complications et à l'hémorragie d'origine diverticulaire. Parmi les techniques d'imagerie disponibles la tomodensitométrie (TDM) abdominopelvienne avec opacification digestive basse et injection de produit de contraste iodé par voie intraveineuse est devenue l'examen de référence. La TDM confirme le diagnostic clinique, permet d'évaluer l'étendue des lésions et leurs complications, peut être utilisée comme technique de guidage si un drainage percutané est nécessaire et permet de suivre l'évolution sous traitement médical. En cas de diverticulite et en l'absence d'indication opératoire, une antibiothérapie à large spectre et le repos digestif permettent le plus souvent un refroidissement. Une colectomie partielle est discutée à distance de l'épisode aigu, en raison du risque de récidive. En cas d'hémorragie diverticulaire, la TDM abdominopelvienne a pour objectif de localiser l'origine du saignement. En cas d'échec du traitement endoscopique, une embolisation artérielle peut être proposée avant une chirurgie d'exérèse.