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Self-referral to group cognitive behavioural therapy: Is it effective for treating chronic insomnia? - 14/11/16

Doi : 10.1016/j.encep.2016.08.013 
S. Hartley a, c, , S. Dagneaux a, V. Londe a, b, M.-T. Liane a, F. Aussert a, C. Colas des Francs a, c, S. Royant-Parola a, c
a Réseau Morphée, 2, Grande-Rue, 92380 Garches, France 
b EA 4047, hôpital Raymond-Poincaré, sleep center, université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, AP–HP, 92380 Garches, France 
c Hôpital Antoine-Béclère, sleep disorders center, AP–HP, 92140 Clamart, France 

Corresponding author. Réseau Morphée, 2, Grande-Rue, 92380 Garches, France.

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Abstract

Objectives

To evaluate the effectiveness of a short (3 session) programme of group cognitive behavioural therapy (CBT) on insomnia, sleepiness and symptoms of anxiety and depression.

Methods

Prospective observational study of group CBT with follow-up at 3 months. Participants were self-referred patients with chronic insomnia. Outcome measures were the insomnia severity scale (ISI), the Epworth sleepiness scale (ESS), depression (Pichot scale), and the number of anxiety symptoms.

Results

Participation in CBT was offered to 489 patients of whom 474 completed the programme and 154 were followed up at 3 months. Significant improvements in insomnia were seen: ISI score (17.74–14.27, P<0.0001) after CBT and at follow-up (13.78, P<0.0001). At the end of CBT, 76% (59/78) with initial severe insomnia and 52% (132/255) with moderate insomnia were improved, maintained at 3 months in 71% (15/21) with severe insomnia and 56% (50/90) with moderate insomnia. Depression and anxiety symptoms were significantly improved: mean depression symptoms (4.15–3.35, P<0.0001) and anxiety symptoms (4.52–3.95, P<0.0001), maintained at 3 months with mean depression symptoms (3.17, P<0.0001) and mean anxiety symptoms (3.62, P<0.0001). Sleepiness increased between baseline and the end of the group (6.67–7.24, P=0.015) followed by a reduction at 3 months (7.19–6.34 at 3 months, P=0.001). Initial ISI score but neither sex nor age were predictive of outcome.

Conclusions

A short programme of CBT can improve sleep, depression and anxiety symptoms in self-referred patients suffering from chronic insomnia with good adherence and maximum benefit in patients with severe insomnia.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Résumé

Objectif

L’insomnie chronique est fréquente, souvent associée à des comorbidités, et son coût est important dans notre système de soins. Son traitement repose encore trop souvent sur les hypnotiques dont les effets secondaires et la dépendance limitent l’utilisation alors que ce sont les thérapies cognitivocomportementales (TCC) qui sont indiquées en première ligne. De nombreuses études ont démontré l’efficacité des TCC dans l’insomnie mais avec une compliance variable : le taux de non-poursuite des programmes de TCC est de 14–40 %. Malheureusement, ces thérapies sont d’accès difficile. D’abord, un manque de thérapeutes, d’où l’idée de développer d’autres modalités, notamment avec des séances en groupe. Les études réalisées sur les groupes impliquent des patients remplissant des critères d’inclusion stricts : insomnie sévère, sans traitement hypnotique et excluant les patients atteints des comorbidités psychiatriques. L’inclusion nécessite donc un entretien détaillé, réalisé par un spécialiste du sommeil, souvent peu accessible en France. Autre difficulté pour l’accès aux TCC de l’insomnie, le système de santé français ne rembourse pas les consultations chez les psychologues. Dans ce contexte et afin d’optimiser la prise en charge, nous avons conçu un programme en Île-de-France qui propose au patient un contact direct et précoce avec un psychologue du sommeil, organise des séances rapprochées dans le temps, privilégie la prise en charge en petits groupes et propose des horaires et des lieux différents sur toute la région. Notre objectif a été de démontrer qu’un programme court de TCC (3 séances en un mois), en groupe, gratuit pour les patients, et sans consultation initiale chez un spécialiste du sommeil, est efficace pour améliorer les symptômes d’insomnie. Parallèlement, nous avons étudié l’évolution des symptômes d’anxiété et dépression qui sont souvent rapportés par les patients insomniaques.

Méthodologie

Étude prospective et observationnelle avec suivi à 3 mois. Les patients ont été recrutés directement via le site internet du Réseau Morphée et ont rempli un autoquestionnaire analysé par un médecin coordonnateur afin d’exclure les patients ayant une organicité (apnées du sommeil, syndrome des jambes sans repos ou trouble psychiatrique sévère) nécessitant une prise en charge par un spécialiste. Avant le programme, les patients sont contactés par un psychologue qui précise le contenu des séances. La première séance comporte un volet éducatif sur le sommeil, explique comment utiliser l’agenda du sommeil et se termine sur des consignes de restriction du temps passé au lit. La deuxième séance est axée sur le contrôle de stimulus et l’ajustement de la restriction du temps passé au lit. La troisième et dernière séance précise les objectifs pour l’avenir et aborde les thèmes de restructuration cognitive. L’évaluation comporte l’échelle de sévérité de l’insomnie (ISI), l’échelle de somnolence d’Epworth (ESS), l’échelle de dépression de Pichot et le score d’anxiété de Goldberg.

Résultats

Quatre cent quatre-vingt-neuf patients ont été inclus dans des groupes, 474 ont suivi l’ensemble du programme et 154 ont été évalués à 3 mois. Des améliorations significatives de l’insomnie sont constatées : score d’ISI (17,74–14,27 ; p<0,0001) à la fin des séances et à 3 mois (13,78 ; p<0,0001). À la fin des séances 76 % (59/78) des insomnies sévères et 52 % (132/255) des insomnies modérées sont améliorées, ces effets sont maintenus à 3 mois avec 71 % (15/21) des insomnies sévères et 56 % (50/90) des insomnies modérées améliorées par rapport à leur score d’ISI initial. Les scores moyens de dépression et d’anxiété sont améliorés de façon significative : dépression (4,15–3,35 ; p<0,0001) et anxiété (4,52–3,95 ; p<0,0001) à la fin des séances, effet accentué à 3 mois : dépression (3,17 ; p<0,0001) et anxiété (3,62 ; p<0,0001). Cette amélioration des symptômes est liée à une amélioration de l’insomnie : les patients chez qui l’insomnie s’est détériorée n’ont pas eu d’amélioration significative de l’anxiété et de la dépression. La somnolence augmente entre le début et la fin du groupe (6,67–7,24 ; p=0,015) mais elle est suivie par une réduction à 3 mois (7,19–6,34 ; p=0,001) ; elle est en rapport avec les consignes initiales de restriction du temps passé au lit. Les résultats sont indépendants de l’âge et du sexe, mais ils sont liés à l’ISI initial, ainsi ce sont les patients les plus sévères qui répondent mieux au traitement.

Conclusions

Un programme court de TCC chez des patients atteints d’insomnie chronique, recrutés directement en soins primaires, améliore l’insomnie et les symptômes de dépression ou d’anxiété avec une bonne compliance au programme. Le bénéfice maximal est observé chez les patients atteints d’une insomnie sévère. La compliance a été excellente par rapport aux autres études.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Keywords : Insomnia, Cognitive behavioural therapy, CBT, Depression, Anxiety, Sleep disorders

Mots clés : Insomnie, Thérapie cognitivocomportementale, TCC, Dépression, Anxiété, Troubles du sommeil


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Vol 42 - N° 5

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