Extension du spectre anatomo-clinique de l’acrodermatite chronique atrophiante : une étude prospective de 20 cas confirmés par culture et/ou PCR - 23/11/16
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Résumé |
Introduction |
Le diagnostic de l’acrodermatite chronique atrophiante (ACA), la manifestation cutanée tardive de la borréliose de lyme européenne, peut être difficile. Il repose sur l’association d’un tableau clinique évocateur et d’une sérologie Borrelia positive, mais cette dernière manque cependant de spécificité en région endémique. L’examen histopathologique est donc souvent nécessaire au diagnostic. Le spectre des anomalies histologiques de l’ACA a été établi à partir de quelques séries de cas provenant de régions endémiques et ces cas n’étaient documentés que par sérologie sur le plan bactériologique. L’objectif de ce travail a été de revisiter le spectre clinique et histologique de l’ACA à partir d’une série de cas confirmés de manière indiscutable sur le plan bactériologique, par culture et/ou PCR.
Matériel et méthodes |
Des patients inclus dans une étude nationale prospective en cours ont été sélectionnés sur la base d’une culture et/ou d’une PCR Borrelia positive à partir d’une biopsie cutanée. Le diagnostic d’ACA a été confirmé par l’analyse des photographies cliniques ainsi que par la vérification de la positivité de la sérologie Borrelia. Les lames histologiques ont été analysées de manière approfondie.
Résultats |
Vingt patients ont été inclus. Deux avaient un tableau clinique tout à fait inhabituel (nombreuses taches violacées donnant un aspect pseudo-réticulé sur la cuisse pour un patient et petites papules kératosiques folliculaires spinulosiques sur fond discrètement érythémateux sur l’avant-bras pour un autre). L’examen histologique des 25 prélèvements biopsiques a permis de dégager quatre patrons distincts : (i) un aspect « classique » habituel (infiltrat lymphocytaire périvasculaire et interstitiel riche en plasmocytes avec télangiectasies) dans deux tiers des cas, seule situation où le diagnostic d’ACA était facilement évoqué, (ii) un aspect mimant un granulome annulaire dans 4 cas, (iii) un aspect de dermatose franchement lichénoïde dans 2 cas, et (iv) un aspect non spécifique dans 3 cas. Le seul indice mettant sur la piste d’une borréliose dans ces présentations histologiques trompeuses était la présence de quelques plasmocytes épars dans le derme profond à proximité de l’hypoderme.
Conclusion |
D’authentiques ACA prouvées par culture et/ou PCR Borrelia peuvent se présenter de manière trompeuse à la fois cliniquement et au microscope. La présence de plasmocytes en profondeur à la jonction dermohypodermique est le principal indice histologique dans ces formes non typiques. Ces aspects doivent être connus des cliniciens comme des dermatopathologistes afin de permettre une bonne corrélation anatomo-clinique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Acrodermatite chronique atrophiante, Borrelia, Dermatopathologie
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003. |
Vol 143 - N° 12S
P. S151-S152 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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