L’expérience française du traitement des lymphomes T cutanés par brentuximab vedotin (anti-CD30) : une série de 32 cas du GFELC - 23/11/16
Groupe français d’étude des lymphomes cutanés (GFELC)
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Résumé |
Introduction |
Le brentuximab vedotin (BV) est un anticorps monoclonal humain anti-CD30 couplé à la monométhyl auristatine E. Nous rapportons 32 cas de lymphomes T cutanés (LTC) traités par BV et en décrivons les effets secondaires (ES) et l’efficacité.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective multicentrique au sein du Groupe français d’étude des lymphomes cutanés (GFELC) à l’aide d’une fiche standardisée. Ont été inclus les patients traités par BV du 1/11/2012 au 31/12/2015.
Observations |
Vingt hommes (62 %) et 12 femmes (38 %), âgés de 34 à 86 ans (moyenne : 66 ans) ont été inclus dans cette étude et provenaient de 8 centres hospitaliers français. Vingt patients (63 %) avaient un MF, 10 (31 %) un SS et 2 (6 %) un autre lymphome T cutané. Leur maladie évoluait en moyenne depuis 7,4 ans (10 mois à 25 ans, médiane : 5,5 ans). Le stade de la maladie à l’introduction du BV était : IB 3 cas, IIB 9 cas, IIIA 4 cas, IIIB 1 cas, IVA1 5 cas, IVA2 4 cas et IVB 4 cas. Deux cas n’étaient pas des MF ni SS. Le diagnostic était étayé par une biopsie cutanée. Vingt-deux (69 %) patients avaient une transformation cytologique du MF ou SS. L’infiltrat lymphocytaire exprimait CD30 dans 0 à 90 % des cellules (moyenne 23 %). Ils avaient reçu antérieurement 2 à 14 lignes de traitements (moyenne : 6,7 et médiane : 6).
Résultats |
Les patients ont reçu un traitement par 2 à 12 cycles (moyenne 4,8 cycles) de BV à la dose de 1,8mg/kg IV toutes les 3 semaines. Dix-sept (53 %) patients ont présenté des ES : 7 neuropathies (22 %), 5 nausées (16 %), 4 éruptions cutanées (13 %), 4 diarrhées (13 %), 2 asthénies (6 %), 2 sepsis (6 %), 2 anorexies (6 %), 2 pertes de poids (6 %), 1 dyspepsie (3 %), 1 infection cutanée (3 %), 1 céphalée (3 %) et 1 trouble de l’équilibre (3 %). Leurs grades étaient : 7 grade 1 (22 %), 14 grade 2 (44 %), 8 grade 3 (25 %) et 3 grade 4 (9 %).
Le BV a induit une réponse complète chez 5 patients (16 %), une réponse partielle chez 11 patients (34 %), une stabilité de la maladie chez 7 patients (22 %) et une progression chez 9 patients (28 %). Huit patients (25 %) ayant été mis en rémission complète ou quasi-complète ont pu bénéficier d’une allogreffe de moelle osseuse.
Discussion |
Deux études de phase II ont été publiées par Kim et al. et Duvic et al. dans J Clin Oncol en 2015. Elles rapportaient respectivement 70 et 53 % de taux de réponse contre 50 % dans notre étude. Ces études rapportaient 65 % de neuropathies périphériques contre 22 % dans notre étude. Elles rapportaient plus rarement une asthénie, des diarrhées et des éruptions cutanées comme dans notre étude. Elles rapportaient des neutropénies, nous n’en rapportons aucune.
Conclusion |
Notre série confirme l’efficacité du BV dans les LTC réfractaires avec un profil de tolérance acceptable. Le BV n’a cependant pas encore l’AMM dans cette indication et reste donc souvent réservé à l’induction d’une rémission chez des patients pour lesquels un traitement par allogreffe est envisagé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Brentuximab vedotin, Mycosis fongoïde, Syndrome de Sézary
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003. |
Vol 143 - N° 12S
P. S155-S156 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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