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La télé-expertise en dermatologie, un outil pour faciliter le dépistage de tumeurs. Évaluation à mi-parcours d’une expérimentation en Hauts-de-France - 23/11/16

Doi : 10.1016/j.annder.2016.09.200 
R. Rouquet 1, , J. Cucheval 2, D. Charleux 3, 4
1 Responsable du pôle systèmes d’information et de communication partagés, France 
2 Président du pôle systèmes d’Information et de communication partagés, URPS médecins libéraux Hauts-de-France, Lille, France 
3 Syndicat national des dermatologues-vénéréologues, Compiègne, France 
4 Médecin expert pour la dermatologie, GCS e-Santé Picardie, Camon, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

En 2015, la région Picardie a mis en place un projet de télé-expertise en dermatologie libérale pour la détection de tumeurs cutanées. Ce projet bénéficie d’un financement de près de 162 000 euros alloué par l’ARS Hauts-de-France. L’intérêt du dispositif est double :

– faire face aux tensions démographiques régionales, les départements de l’Aisne de l’Oise et de la Somme ayant la plus faible densité médicale en France métropolitaine ;

– permettre une prise en charge plus rapide pour les patients atteints d’un mélanome de la peau, sachant que l’on constate 90 % de guérison lorsque le mélanome est traité rapidement.

L’objectif est de présenter l’évaluation à mi-parcours du dispositif, sept mois après son lancement.

Matériel et méthodes

Une analyse des 104 premiers avis de télé-expertise a été réalisée, ainsi que l’étude de 20 comptes rendus de patients ayant été vus en consultation en vis-à-vis par un dermatologue libéral.

Résultats

Un maillage cohérent du territoire a été réalisé lors de la phase de déploiement. Ainsi, entre novembre 2015 et mai 2016, 84 MG–92 en juillet et 11 dermatologues libéraux ont été formés à l’usage de la télé-expertise (carte 1), soit près d’un quart des dermatologues libéraux et mixtes du territoire ciblé. Une montée en charge progressive des usages, avec 140 avis rendus entre novembre et avril 2016, avec première stabilisation autour de 40 avis par mois. Une concordance entre l’âge moyen des patients pris en charge : 59 ans, dont 36 % âgés de plus de 70 ans ; avec ce qui est connu en matière de tumeurs cutanées, pigmentées ou non.

Il ressort surtout une optimisation de la prise en charge, qui se caractérise par trois éléments :

– un accès aux soins facilité, le délai moyen d’obtention d’un avis étant de 3,8jours, dont 70 % des avis rendus en moins de 48h (schéma 1) ;

– une pertinence de l’action eu égard aux diagnostics établis. Notons, par exemple, que sur les 20 patients ayant nécessité une consultation en vis-à-vis, 5 lésions malignes et 3 lésions précancéreuses ont été diagnostiquées ;

– une optimisation de la coordination entre les acteurs, puisque l’on constate des collaborations et des effets d’apprentissage.

Conclusion

L’évaluation à mi-parcours de l’expérimentation permet de confirmer l’intérêt de la télé-expertise pour la détection de tumeurs. Outil de tri pour le dermatologue, la télé-expertise semble pouvoir s’intégrer à la pratique des médecins libéraux, à la condition que la technologie, le schéma organisationnel et la rémunération répondent aux attentes et aux contraintes des utilisateurs.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Médecins libéraux, Télédermatologie, Télé-expertise


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003.


© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 143 - N° 12S

P. S173-S174 - décembre 2016 Retour au numéro
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