Une histoire naturelle lente est associée à un meilleur taux de réponse aux anti-PD1 dans le mélanome - 23/11/16
Résumé |
Introduction |
Le taux de réponse objective aux anti-PD1 est de 40 % dans le mélanome. Les facteurs prédictifs de réponse sont encore mal connus. Nous avons étudié l’association entre la rapidité d’évolution de la maladie et le type de dissémination (lymphatique ou hématogène) et la réponse aux anti-PD1.
Matériel et méthodes |
Les dossiers des patients de dermatologie de l’hôpital Cochin ayant reçu des anti-PD1 pour un mélanome métastatique ont été revus rétrospectivement. Etaient étudiés : l’âge, le sexe, le type de mélanome primitif, le statut BRAF, les traitements antérieurs, la réponse objective (RO) (réponse complète ou partielle selon les critères RECIST 1.1), le type de dissémination (lymphatique défini comme l’existence de métastases ganglionnaires exclusives ou la survenue d’une métastase ganglionnaire avant celle d’une métastase viscérale et hématogène le reste). Les patients avec un stade N2c (métastases en transit isolées) ont été exclus. Nous avons également étudié le temps de passage ganglionnaire défini comme le délai entre 1e métastase ganglionnaire et 1e métastase viscérale et le délai de traitement défini comme le temps entre le diagnostic du mélanome et l’initiation des anti-PD1. Les patients n’ayant reçu qu’une perfusion d’anti-PD1 ont été exclus.
Résultats |
Sur les 79 patients traités par anti-PD1 entre août 2014 et février 2016, 65 ont été inclus (31 femmes, âge médian 65 ans [21–90 ans]). Le traitement était toujours introduit pour progression de la maladie. Soixante treize pour cent des patients ont reçu du pembrolizumab (2mg/kg/3semaines), 27 % du nivolumab (3mg/kg/2semaines). Trente-six pour cent des patients étaient naïfs de traitement. Quarante-trois pour cent des mélanomes étaient des SSM. Vingt-huit pour cent des mélanomes étaient porteurs d’une mutation BRAF V600. Vingt-cinq pour cent des patients avaient des métastases cérébrales. Le taux de RO dans la cohorte était de 42 %. La dissémination était lymphatique chez 23 patients (37 %), hématogène chez 39 (63 %) et 3 stades N2c exclus. Il n’y avait pas d’association significative entre le type de dissémination et la réponse. Le temps de passage ganglionnaire moyen était de 26mois (2 à 132mois). Un temps de passage ganglionnaire supérieur à 4 ans était associé à une meilleure réponse au traitement (0 % chez les non-répondeurs et 33 % chez les répondeurs, p=0,03). Le délai de traitement moyen était de 71mois (2 à 409mois) et était statistiquement associé à la réponse : délai moyen de 99mois chez les répondeurs et de 53mois chez les non-répondeurs (p=0,01).
Discussion |
L’évolutivité des mélanomes est difficile à prendre en compte dans les essais et seule la LDH de début de traitement est utilisée. Les valeurs élevées sont prédictives de mauvaise réponse aux anti-PD1. Nous proposons avec le temps de passage ganglionnaire et le délai entre le diagnostic initial du mélanome et l’introduction des anti-PD1 des mesures indirectes de l’évolutivité des mélanomes.
Conclusion |
Les mélanomes d’évolution lente répondent mieux aux anti-PD1.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anti-PD1, Mélanome
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003. |
Vol 143 - N° 12S
P. S176 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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