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Combinaison cyclophosphamide et propranolol dans l’angiosarcome métastatique : un cas - 23/11/16

Doi : 10.1016/j.annder.2016.09.224 
J. Daguzé , M. Saint-Jean, L. Peuvrel, G. Quereux, A. Khammari, B. Dréno
 Dermatologie, CHU Hôtel-Dieu, Nantes, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’angiosarcome est une tumeur vasculaire maligne rare dérivant des cellules endothéliales, de mauvais pronostic. Au stade métastatique, seules quelques chimiothérapies sont disponibles pour le traitement mais avec une efficacité faible et/ou une mauvaise tolérance. Il s’agit principalement de la doxorubicine (survie sans progression de 3,7–5,4mois pour les angiosarcomes non résécables) et du paclitaxel. Des alternatives sont donc nécessaires à ces traitements « classiques ». Nous rapportons le cas d’un patient atteint d’angiosarcome métastatique traité avec succès par une association de cyclophosphamide oral et propranolol.

Observations

Un homme de 73ans d’origine caucasienne présentait un angiosarcome récidivant du cuir chevelu depuis 2009 ayant nécessité de multiples interventions chirurgicales. En octobre 2015, une évolution métastatique était confirmée histologiquement avec des localisations médiastinales (Figure 1), hépatiques et sous-cutanées. Le patient était traité par cyclophosphamide oral (Endoxan®) 100mg deux fois par jour, une semaine sur deux, associé à du propranolol 120mg par jour en deux prises. Après 7mois de traitement, il présentait une rémission partielle avec une régression de 44 % selon les critères RECIST (Figure 2), des cibles viscérales et une rémission complète des lésions cutanées. Le traitement était bien toléré (anémie de grade 1) et est toujours en cours.

Discussion

L’angiosarcome métastatique est rare et de mauvais pronostic. Peu de traitements sont disponibles à l’heure actuelle et d’efficacité très limitée. Le cyclophosphamide est peu toxique chez les patients âgés atteints d’angiosarcome métastatique, mais utilisé seul, il est peu efficace. Les béta-bloquants ont montré une remarquable efficacité sur les tumeurs vasculaires bénignes, qui expriment fortement des récepteurs beta-adrénergiques comme les angiosarcomes. Cela a suggéré l’intérêt des béta-bloquants dans le traitement des tumeurs vasculaires malignes comme l’angiosarcome. Seulement 9 cas (7 patients avec un angiosarcome métastatique et 2 patients avec un angiosarcome multifocal du cuir chevelu/localement avancé inopérable) ont été rapportés dans la littérature avec 2 rémissions complètes, et 7 rémissions partielles. Sept patients recevaient du propranolol associé à d’autres chimiothérapies (vinblastine, méthotrexate, paclitaxel). Seulement 1 patient recevait l’association propranolol et cyclophosphamide avec des doses plus faibles que dans notre cas (propranolol 40mg/j et cyclophosphamide 50mg/j, 21jours sur 28) permettant une rémission complète.

Conclusion

Nous rapportons le deuxième cas d’angiosarcome métastatique viscéral traité efficacement par une association de cyclophosphamide oral séquentiel et de propranolol.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Angiosarcome, Cyclophosphamide, Propranolol


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003.


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Vol 143 - N° 12S

P. S187 - décembre 2016 Retour au numéro
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