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Maintien au long cours des biothérapies dans le traitement du psoriasis : premières données françaises en vie réelle - 23/11/16

Doi : 10.1016/j.annder.2016.09.234 
D. Jullien 1, , C. Bellagarde 2, C. Contré 2, N. El Mouaddin 3, P. Le Jeunne 3, C. Paul 4
1 Service de dermatologie, hôpital Édouard-Herriot, Lyon 
2 Laboratoire Janssen, Issy-Les-Moulineaux 
3 IMS Health, La Défense 
4 Service de dermatologie, hôpital Larrey, Toulouse, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Peu de données sur le maintien au long cours des biothérapies dans le traitement du psoriasis existent en France. Cette étude visait à évaluer le maintien du traitement chez les patients atteints de psoriasis et traités par une biothérapie à partir de données en vie réelle issues de IMS Longitudinal Treatment Dynamics (LTD), une base de données exhaustive des délivrances sur prescription collectées dans 1/3 des pharmacies de ville françaises.

Patients et méthodes

Mille deux cent seize patients ont été inclus dans une étude longitudinale rétrospective analysant des données de délivrance sur prescription collectées dans 7300 pharmacies représentatives des officines françaises. Ces patients débutaient un traitement par adalimumab, étanercept ou ustékinumab. L’indication dermatologique du psoriasis était identifiée soit par l’origine de la prescription (dermatologue), soit par la délivrance aux patients d’autres médicaments indiqués dans le traitement du psoriasis. L’objectif principal était l’évaluation de la persistance de chaque biothérapie 18 mois après leur initiation. Le dosage et la fréquence d’injection ont été collectés pour chaque molécule. Les traitements associés ont également été recueillis pour évaluer la nature et la proportion des comorbidités traitées.

Résultats

Un taux plus important de patients traités par ustékinumab recevait toujours le traitement (61,5 %) après 18 mois, comparativement à ceux traités par étanercept (25,2 %) ou adalimumab (24,8 %) (Figure 1). La médiane d’arrêt du traitement, calculée sur 18 mois, était supérieure à 547jours pour les patients traités par ustékinumab, contre 150jours pour les patients traités par étanercept ou adalimumab. L’analyse des co-délivrances révèle que 33 % des patients ont reçu au moins une délivrance d’antidépresseur, anxiolytique ou tranquillisant et 21 % ont reçu des traitements à visée cardiovasculaire. La fréquence d’injection a été supérieure aux recommandations de l’AMM pour 30 % des patients traités par adalimumab, 20 % des patients traités par étanercept et 10 % des patients traités par ustékinumab. Chez 20 % des patients traités par ustékinumab, un passage d’une dose de 45mg à 90mg a été observé au cours du suivi.

Conclusion

Il s’agit de la 1re étude française évaluant la persistance des biothérapies dans le traitement du psoriasis, sur la base d’un relevé exhaustif des prescriptions médicamenteuses délivrées en pharmacies de ville et dans une large cohorte nationale de patients. Ses limites sont la définition indirecte du patient psoriasis et l’absence de données démographiques (poids des patients). Elle montre un taux de maintien supérieur chez les patients traités par ustékinumab comparativement à ceux traités par étanercept et adalimumab. Cette étude soulève des questions sur les causes potentielles d’arrêt pour certaines biothérapies, notamment en phase précoce.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Biothérapie, Maintien thérapeutique, Psoriasis


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003.


© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 143 - N° 12S

P. S193 - décembre 2016 Retour au numéro
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