Tolérance et efficacité de l’association radiothérapie et immunothérapie chez les patients atteints de mélanome métastatique - 23/11/16
Résumé |
Introduction |
Des données précliniques et des rapports de cas suggèrent l’intérêt de combiner l’immunothérapie et la radiothérapie (RTH) chez des patients atteints de cancer avancé, notamment de mélanome. En induisant un relargage antigénique la RTH permettrait de potentialiser l’immunothérapie. Les données d’efficacité et de tolérance sur des séries plus grandes sont encore manquantes et indispensables.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective, bicentrique (service de dermatologie du CHU et de radiothérapie du centre Antoine Lacassagne à Nice), incluant des patients atteints de mélanome métastatique traités par RTH stéréotaxique (maladie oligométastatique) ou conventionnelle (métastase symptomatique ou progression locale) et par anti-CTL-A4 ou anti-PD-1 de 2014 à 2016. L’efficacité a été évaluée par la survie sans progression (SSP), la survie globale (SG, critères Recist 1.1) et la tolérance par le type et la sévérité des événements indésirables (EI) analysés selon la classification CTCAE version 4.0.
Résultats |
Douze patients ont été inclus (10 hommes et 2 femmes), d’âge médian 56,7 ans (48,9–73,4). Cinq (41,7 %) présentaient une maladie oligométastatique (<6 métastases). Trente-neuf lésions ont été irradiées dont 15 lésions osseuses, 3 lésions abdominales, 8 lésions cérébrales, 6 lésions pulmonaires, 3 lésions cutanées et 4 adénopathies. La RTH stéréotaxique concernait 43,6 % des lésions traitées et 56,4 % étaient traitées par RTH conventionnelle. Les patients ont été traités par nivolumab (n=6), pembrolizumab (n=4) ou ipilimumab (n=2) et avaient eu un nombre médian de 1 ligne de traitement (0–5) avant l’immunothérapie. Le délai médian entre immunothérapie et RTH était de 10jours. Le nombre médian d’EI après RTH était de 1 (0–5) avec un grade médian de 1 (0–3), avec le plus souvent une asthénie (n=6), autres : vitiligo (n=1), syndrome grippal (n=1), toux (n=1), prurit (n=1), céphalées (n=1) et alopécie (n=1). Il y avait respectivement 22,9 %, 17,1 %, 34,3 %, et 25,7 % de réponses complètes, partielles, stabilisations et progressions au niveau des lésions irradiées. Le suivi médian était de 10 mois (1–19), la SSP à 6 et 12 mois était de 50,9 % et 38,2 % et la SG à 6 et 12 mois de 90 %.
Discussion |
Cette cohorte rétrospective apporte des données relativement rassurantes sur le profil de tolérance du traitement combiné immunothérapie/RTH, quel que soit l’organe irradié. Les données d’efficacité, de SSP et SG, semblent supérieures à celles de l’immunothérapie en monothérapie.
Conclusion |
La potentialisation de l’immunothérapie par la RTH est une approche thérapeutique encourageante et qui, sur ces données rétrospectives, apparaît envisageable. Des données prospectives sur une plus grande population sont nécessaires pour confirmer ces résultats. Une étude de phase 2 multicentrique (essai Nirvana) étudiant l’association nivolumab/RTH va prochainement débuter (NCT02799901).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Immunothérapie, Mélanome, Radiothérapie
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003. |
Vol 143 - N° 12S
P. S212 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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