Apport diagnostique des réseaux de neurones artificiels dans les tumeurs de Spitz de l’enfant et de l’adulte - 23/11/16
Résumé |
Introduction |
Les tumeurs de Spitz (TS) sont des tumeurs mélanocytaires rares, classées en nævus de Spitz (NS) ou tumeur de Spitz atypique (TSA) selon des critères histologiques et immunohistochimiques non consensuels. Un réseau de neurones artificiels (RNA) est un outil d’intelligence artificielle (IA) capable d’interpoler des résultats à partir d’expériences passées. Nous souhaitons étudier l’aide diagnostique que peut représenter un RNA pour la distinction entre NS et TSA chez l’enfant et l’adulte.
Matériel et méthodes |
Un RNA est composé de « neurones » organisés en couches et interconnectés par des arcs pondérés. Il fonctionne selon deux phases :
– l’entraînement durant lequel les poids des arcs sont calculés à l’aide de données dont les entrées et sorties correspondantes sont connues ;
– l’utilisation durant laquelle le réseau est capable d’interpoler des résultats avec de nouvelles données en entrée.
Nous avons analysé en histologie 40 TS, dont 33 NS et 7 TSA, 22 cas pédiatriques et 18 cas adultes, avec 12 informations morphologiques (diamètre, épaisseur, atypies cyto-nucléaires, atteinte hypodermique, asymétrie, limites floues, migration pagétoïde, infiltrat lymphocytaire, hypercellularité, corps de Kamino, thèques irrégulières et confluentes et mitoses profondes) et 4 immunomarqueurs (Melan-A, HMB-45, BRAF V600E et ALK). Les RNA comportent donc 16 entrées (les valeurs précitées) et deux sorties (NS ou TSA). Les données sont réparties dans 4 ensembles : deux de 9 adultes et deux de 11 enfants. Quatre RNA distincts ont été créés, chaque RNA étant entraîné sur l’un des ensembles, puis testé sur les 3 autres ensembles.
Résultats |
Les RNA entraînés sur une cohorte d’adultes diagnostiquaient correctement 78 % des TS de l’adulte et 82 % à 91 % des TS de l’enfant. Et les diagnostics des RNA entraînés sur une cohorte d’enfants étaient corrects pour 66 à 78 % des TS de l’adulte et 72 à 82 % des TS de l’enfant.
Discussion |
Les diagnostics proposés par les RNA entraînés sur une cohorte d’adultes sont plus fiables que ceux des RNA entraînés sur une cohorte d’enfants. Cela s’explique par la plus grande tolérance du nombre de critères d’atypies pour le diagnostic de NS dans la population pédiatrique en comparaison à la population adulte, et souligne l’importance de l’âge dans le diagnostic histologique.
Conclusion |
Cette étude par IA, sur une cohorte limitée, n’a pas permis de distinguer avec certitude les NS des TSA, elle confirme les difficultés diagnostiques des TS chez l’enfant et s’inscrit dans une étude plus large sur l’apport des RNA comme aide diagnostique en pathologie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Réseaux de neurones artificiels, Tumeurs de Spitz, Intelligence artificielle
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004. |
Vol 143 - N° 12S
P. S240 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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