Sarcoïdose pulmonaire découverte sur granulomes à corps étrangers, 30 ans après - 23/11/16
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Résumé |
Introduction |
La présence de signes cutanés dans la sarcoïdose systémique est fréquente et ces signes sont bien connus des dermatologues. Nous rapportons le cas particulier d’une patiente de 50ans chez laquelle le diagnostic de sarcoïdose pulmonaire a été posé devant la survenue de volumineux granulomes à corps étrangers du visage, formés sur corps étrangers persistants suite à un accident de la voie publique survenu 30ans plus tôt.
Observations |
Une patiente de 50ans consultait pour la survenue depuis plusieurs semaines de lésions temporales inflammatoires et douloureuses. L’interrogatoire trouvait la notion d’un accident de la voie publique en 1985 avec traumatisme facial nécessitant une chirurgie réparatrice. Les suites opératoires avaient été simples et la cicatrisation satisfaisante, sans aucune manifestation pendant les trente années suivantes. À l’examen, on mettait en évidence des lésions nodulaires inflammatoires temporales droites, en regard des séquelles chirurgicales anciennes. La patiente ne présentait aucune symptomatologie respiratoire. L’examen histologique de la biopsie cutanée montrait un granulome épithélio-giganto cellulaire sans nécrose caséeuse survenu sur corps étranger. Le Quantiferon® et l’IDR étaient négatifs éliminant une tuberculose. Le scanner thoracique montrait la présence d’images pulmonaires en verre dépoli et d’adénopathies médiastinales s’intégrant dans le cadre d’une sarcoïdose pulmonaire. La fibroscopie bronchique et le lavage bronchoalvéolaire confirmaient ce diagnostic. L’enzyme de conversion de l’angiotensine était également élevée. Un traitement par corticothérapie générale 1mg/kg était instauré permettant une régression rapide des lésions cutanées et une diminution des images pulmonaires. Un relais par méthotrexate est en cours avec toujours un bon contrôle des lésions cutanées et pulmonaires.
Discussion |
Les manifestations cutanées de la sarcoïdose sont fréquentes (15 à 25 % des cas). Dans moins de 5 % des cas, des nodules sarcoïdosiques peuvent apparaître sur des cicatrices anciennes, parfaitement quiescentes. Ces localisations cicatricielles précèdent ou accompagnent une sarcoïdose systémique, mais peuvent être l’unique manifestation de la maladie. Elles s’observent sur des cicatrices de traumatisme, d’intervention chirurgicale, mais également aux points de ponction veineuse ou de vaccination et tatouages. La présence de corps étrangers au sein d’un granulome sarcoïdosique ne doit donc pas faire écarter le diagnostic de sarcoïdose systémique. Notre observation montre au contraire que même en l’absence de symptomatologie pulmonaire évidente, la réaction à corps étranger, même très tardive, doit faire suspecter le diagnostic de sarcoïdose systémique authentique associée.
Conclusion |
Si la non-spécificité du granulome sarcoïdosique est connue, il importe de rappeler la possibilité de l’association d’une authentique sarcoïdose et d’une réaction à corps étranger.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cicatrice, Granulome à corps étrangers, Sarcoïdose cutanée
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004. |
Vol 143 - N° 12S
P. S277-S278 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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