S'abonner

Sarcoïdose pulmonaire découverte sur granulomes à corps étrangers, 30 ans après - 23/11/16

Doi : 10.1016/j.annder.2016.09.401 
E. Archier , J. Reynier-Rezzi, A. Souteyrand, N. Quiles
 Dermatologie, hôpital Saint-Joseph, Marseille, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 2
Iconographies 0
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Introduction

La présence de signes cutanés dans la sarcoïdose systémique est fréquente et ces signes sont bien connus des dermatologues. Nous rapportons le cas particulier d’une patiente de 50ans chez laquelle le diagnostic de sarcoïdose pulmonaire a été posé devant la survenue de volumineux granulomes à corps étrangers du visage, formés sur corps étrangers persistants suite à un accident de la voie publique survenu 30ans plus tôt.

Observations

Une patiente de 50ans consultait pour la survenue depuis plusieurs semaines de lésions temporales inflammatoires et douloureuses. L’interrogatoire trouvait la notion d’un accident de la voie publique en 1985 avec traumatisme facial nécessitant une chirurgie réparatrice. Les suites opératoires avaient été simples et la cicatrisation satisfaisante, sans aucune manifestation pendant les trente années suivantes. À l’examen, on mettait en évidence des lésions nodulaires inflammatoires temporales droites, en regard des séquelles chirurgicales anciennes. La patiente ne présentait aucune symptomatologie respiratoire. L’examen histologique de la biopsie cutanée montrait un granulome épithélio-giganto cellulaire sans nécrose caséeuse survenu sur corps étranger. Le Quantiferon® et l’IDR étaient négatifs éliminant une tuberculose. Le scanner thoracique montrait la présence d’images pulmonaires en verre dépoli et d’adénopathies médiastinales s’intégrant dans le cadre d’une sarcoïdose pulmonaire. La fibroscopie bronchique et le lavage bronchoalvéolaire confirmaient ce diagnostic. L’enzyme de conversion de l’angiotensine était également élevée. Un traitement par corticothérapie générale 1mg/kg était instauré permettant une régression rapide des lésions cutanées et une diminution des images pulmonaires. Un relais par méthotrexate est en cours avec toujours un bon contrôle des lésions cutanées et pulmonaires.

Discussion

Les manifestations cutanées de la sarcoïdose sont fréquentes (15 à 25 % des cas). Dans moins de 5 % des cas, des nodules sarcoïdosiques peuvent apparaître sur des cicatrices anciennes, parfaitement quiescentes. Ces localisations cicatricielles précèdent ou accompagnent une sarcoïdose systémique, mais peuvent être l’unique manifestation de la maladie. Elles s’observent sur des cicatrices de traumatisme, d’intervention chirurgicale, mais également aux points de ponction veineuse ou de vaccination et tatouages. La présence de corps étrangers au sein d’un granulome sarcoïdosique ne doit donc pas faire écarter le diagnostic de sarcoïdose systémique. Notre observation montre au contraire que même en l’absence de symptomatologie pulmonaire évidente, la réaction à corps étranger, même très tardive, doit faire suspecter le diagnostic de sarcoïdose systémique authentique associée.

Conclusion

Si la non-spécificité du granulome sarcoïdosique est connue, il importe de rappeler la possibilité de l’association d’une authentique sarcoïdose et d’une réaction à corps étranger.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Cicatrice, Granulome à corps étrangers, Sarcoïdose cutanée


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004.


© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 143 - N° 12S

P. S277-S278 - décembre 2016 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Un maquillage semi-permanent des sourcils révélant une sarcoïdose systémique
  • C. Corbaux, P. Courville, P. Joly
| Article suivant Article suivant
  • Maladie de Whipple révélée par un purpura
  • K. Alhazmi, J.-F. Boivin, M. Trompette, G. Macaigne, B. Hillion

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.