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Ulcères nécrotiques et scorbut - 23/11/16

Doi : 10.1016/j.annder.2016.09.407 
E. Tella, E. Cesbron , M.-L. Sigal, E. Mahé
 Dermatologie, CH Victor-Dupouy, Argenteuil, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le scorbut, connu depuis l’antiquité, est la maladie correspondant aux expressions de la carence en vitamine C. Des cas de scorbut sont régulièrement publiés dans la littérature, témoignant de l’actualité de cette pathologie. Nous rapportons 2 cas de scorbut, de présentation clinique originale.

Observations

Cas 1 : un homme de 87ans avait comme antécédents une HTA, une ACFA, une cardiopathie ischémique. Il était hospitalisé pour des ulcères de jambe, nécrotiques, creusants, douloureux, ayant compliqué un purpura évoluant depuis plusieurs semaines. Les pouls périphériques étaient non perçus. Un purpura légèrement infiltré était présent au niveau des bras, des cuisses et de l’abdomen, ainsi que des bulles hémorragiques plantaires. L’état général était altéré, avec apyrexie. À la biologie, il existait un syndrome inflammatoire et une dénutrition. Le bilan auto-immun était négatif en dehors d’AAN à 1/640. L’analyse histologique de la biopsie du purpura montrait un infiltrat inflammatoire mononuclée dermique non spécifique, sans vascularite, avec IFD négative. L’angioscanner de l’aorte et des membres inférieurs montrait une AOMI. Cas 2 : un homme de 69ans avait comme antécédents un retard mental sur rubéole congénitale, une HTA, un diabète et une ACFA. Il était hospitalisé pour des ulcères nécrotiques de jambe, évoluant depuis plusieurs semaines faisant suite à un purpura nécrotique. L’état général était conservé avec apyrexie. Les pouls périphériques étaient non perçus. À la biologie, il existait un syndrome inflammatoire. Le bilan auto-immun était négatif. L’analyse histologique de la biopsie des berges de l’ulcère montrait une perte de substance inflammatoire aiguë à socle dermohypodermique fibro-oedémateux avec infiltrat de PNN, avec IFD négative. Dans les deux cas, la vitamine C était effondrée inférieur à 3mg/l. Nous avons donc posé le diagnostic d’ulcères nécrotiques de jambe, secondaire à un purpura sur scorbut, avec nécrose dans un contexte d’AOMI et de surinfection. L’évolution a été rapidement favorable, avec disparition du purpura et de la nécrose, et bourgeonnement des ulcères, sous supplémentation orale en vitamine C, associée à des soins locaux adaptés.

Discussion

Nous rapportons donc deux observations originales de scorbut avec une présentation clinique inhabituelle (ulcères nécrotiques) n’ayant jamais été décrite dans la littérature. Les signes cutanés classiques du scorbut décrits sont : hyperkératose folliculaire, purpura périfolliculaire, poils en tire-bouchon, syndrome hémorragique avec notamment des gingivorragies et déchaussement dentaire. Des cas d’ulcères hémorragiques ont été décrits mais aucun cas d’ulcères nécrotiques.

Conclusion

Le scorbut est une maladie toujours d’actualité et le dosage de vitamine C doit être effectué particulièrement chez les sujets à risques (homme âgé, isolé), notamment en cas d’ulcères nécrotiques, associés à un purpura.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Nécrose cutanée, Scorbut, Ulcère de jambe


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004.


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Vol 143 - N° 12S

P. S280-S281 - décembre 2016 Retour au numéro
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