Plaque lymphoplasmocytaire de l’enfant - 23/11/16
Résumé |
Introduction |
Les plaques lymphoplasmocytaires (PLP) de l’enfant sont une maladie cutanée rare, récemment décrite, caractérisée par un infiltrat dermique lymphohistiocytaire dense, en général réactionnel à un processus infectieux. Il s’agit de plaques et papules rouge-brun localisées le plus fréquemment sur les membres inférieurs. Nous rapportons 1 cas de PLP isolées bénignes de l’enfant et exclusivement localisées sur le poignet.
Observation |
Un garçon de 4 ans était vu en consultation pour des lésions du poignet droit évoluant depuis 4 mois. Il s’agissait de nodules érythémateux regroupés de façon linéaire sur la face antérieure du poignet et regroupés en amas sur la face externe du poignet et la paume de la main. Ces lésions étaient asymptomatiques et peu évolutives. Il n’y avait pas d’autres lésions, par ailleurs, et l’enfant était en bon état général. L’examen histologique mettait en évidence un infiltrat lymphoplasmocytaire sur toute la hauteur du derme, au sein duquel étaient identifiés quelques granulomes dépourvus de nécrose. Cet infiltrat se poursuivait en profondeur, le long des structures vasculaires, ainsi que dans la partie superficielle de l’hypoderme. Les différentes colorations (PAS, Giemsa, Ziehl et Warthin-Starry) ne montraient pas d’agents infectieux identifiables. Les immunomarquages montraient la polyclonalité des plasmocytes. Les sérologies infectieuses (syphilis et borréliose) étaient négatives. Il n’y avait pas de dysglobulinémie. Les aspects cliniques et histopathologiques permettaient de poser le diagnostic de plaque lymphoplasmocytaire de l’enfant.
Discussion |
Initialement, décrite dans la littérature sous le nom de « plaque lymphoplasmocytaire prétibiale », la PLP est une dermatose bénigne de l’enfant sans atteinte systémique qui n’affecte pas exclusivement les jambes. Seuls quelques cas ont été décrits sur le membre supérieur : 2 sur le bras et 1 sur le majeur. La localisation étendue sur le poignet et débordant sur la paume de la main n’est pas décrite dans la littérature. Les caractéristiques histopathologiques de cette entité sont bien définies et l’aspect clinique stéréotypé des lésions permet de la suspecter. L’étiologie de ces lésions lymphoplasmocytaires reste inconnue. Les traitements proposés comprennent les dermocorticoïdes et le laser à colorant pulsé, avec une efficacité modérée.
Conclusion |
Les plaques lymphoplasmocytaire de l’enfant est un diagnostic émergent dont les critères clinicopathologiques continuent d’évoluer. Nous en décrivons une nouvelle localisation originale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Enfant, Plaque lymphoplasmocytaire, Poignet
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004. |
Vol 143 - N° 12S
P. S308 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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