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Manifestations unguéales chez les hémodialysés chroniques - 23/11/16

Doi : 10.1016/j.annder.2016.09.487 
F. Elsayed 1, , H. Yassine 2, Z. Youness 2, R. Makhoul 2
1 Dermatologie, hôpital Trad 
2 Dermatologie, hôpital Baabda, Beirut, Liban 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’insuffisance rénale chronique affecte presque tous les organes, y compris la peau et les annexes. Les atteintes unguéales rapportées dans les études précédentes, y compris les patients en insuffisance rénale chronique, sont les ongles moitié-moitié (Lindsay's nails), l’absence de lunule et les hémorragies filiformes. Peu d’études ont documenté une prévalence plus élevée de l’onychomycose chez les patients hémodialysés par rapport aux témoins, tandis que d’autres n’ont trouvé aucune différence significative.

Matériel et méthodes

Lors d’une étude observationnelle, 76 malades subissant une hémodialyse chronique depuis au moins un an étaient dépistés pour la présence d’altérations unguéales. Un questionnaire spécifique était rempli pour chacun, comprenant l’âge, le tabagisme, les antécédents médico-chirurgicaux et la durée de l’hémodialyse. Les malades souffrant de pathologies concomitantes qui pouvaient causer des altérations unguéales (ex. : psoriasis, malformations congénitales des ongles…) étaient exclus. Tous les malades étaient examinés et les changements de surface, de couleur et d’épaisseur unguéale étaient notés. Lorsqu’une onychomycose était soupçonnée, un document photographique puis un examen direct et une culture de l’ongle étaient réalisés.

Résultats

L’âge moyen des malades sous hémodialyse était de 62 ans. La durée moyenne de l’hémodialyse était de 7 ans. Des modifications unguéales étaient identifiées chez 89 % des patients. Les plus courantes étaient les ongles de Terry (34 %), l’onycholyse (20 %), les ongles moitié-moitié (17 %), les stries longitudinales (14 %), la dystrophie unguéale (13 %), la koïlonychie (12 %), la mélanonychie (12 %), l’absence de lunule (11 %), les stries transversales (8 %), la leuconychie (5 %), les lignes de Muehrcke (4 %), les hémorragies en flammèches sous-unguéales (3 %), l’hippocratisme digital (3 %) et les ongles grésés (1 %). Sur les 44 cas (58 %) avec suspicion clinique d’onychomycose, un prélèvement mycologique des ongles de mains et pieds atteints était fait, 38 malades (86 %) avaient la culture de l’ongle négative, 4 malades (9 %) étaient positifs pour Candida et 3 (7 %) étaient positifs pour Trichophyton rubrum. Trente-cinq pour cent des patients étaient diabétiques mais la majorité d’entre eux avaient une culture unguéale négative. La durée de l’insuffisance rénale chronique et la durée de l’hémodialyse étaient significativement associées au risque de suspicion d’une infection fongique (p=0,027).

Conclusion

Les malades avec insuffisance rénale chronique subissant une hémodialyse ont une prévalence élevée d’altérations unguéales. L’hémodialyse efficace n’améliore pas les altérations unguéales. L’augmentation de la durée de l’insuffisance rénale et de l’hémodialyse chronique provoque des altérations unguéales amenant à une augmentation de suspicion d’onychomycose mais en réalité, le risque de l’onychomycose n’est pas augmenté par rapport à la population générale.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Hémodialyse chronique, Ongle, Onychomycose


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004.


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Vol 143 - N° 12S

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