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Impact de Mycoplasma genitalium dans un CDAG d’outre-mer à la lumière des autres maladies sexuellement transmissibles : étude transversale - 23/11/16

Doi : 10.1016/j.annder.2016.09.490 
A. Bertolotti 1, 2, , au nom de

GrIDIST

N. Zemali 3, R. Manaquin 2, G. Borgherini 2, A. Foucher 2, J. Jaubert 3, S. Picot 3, P. Gerardin 4, P. Poubeau 2, G. Camuset 2
et

GrIDIST

1 Université de Bordeaux, Inserm U897 
2 Maladies infectieuses 
3 Microbiologie 
4 CIC1410, CHU la Réunion site sud, Saint-Pierre, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Une recrudescence des infections sexuellement transmissibles (IST) est constatée sur le territoire métropolitain mais encore peu documentée outre-mer. Nous souhaitions estimer la prévalence des différentes IST dont celle à Mycoplasma genitalium (MG) et rechercher les facteurs de risque associés à ce pathogène dans notre centre de dépistage anonyme et gratuit (CDAG).

Matériel et méthodes

Une étude transversale monocentrique a été menée de juin 2014 à août 2015 chez tous les patients consultant dans notre CDAG. Une PCR triplex recherchant Chlamydia trachomatis (CT), Neisseria gonorrheae (NG) et MG, à partir d’un ECBU chez les hommes, d’auto-écouvillons vaginaux chez les femmes et/ou d’écouvillons pharyngés et anaux chez les patients identifiés à risque a été réalisée systématiquement, en association aux sérologies des IST. Les variables recueillies par un autoquestionnaire anonyme lors de la consultation ont été analysées par des régressions logistiques multiples. Des analyses univariées et multivariées avec imputations multiples ont été réalisées pour les 3 sites d’écouvillonnage du MG.

Résultats

L’étude portait sur 367 femmes (43,2 %) et 484 hommes (56,8 %), d’âges médians respectifs de 26 et 30 ans ; 51 des hommes avaient des relations homosexuelles. Des écouvillons pharyngés et rectaux ont été réalisés chez 627 et 146 patients, respectivement. La prévalence du VIH était de 0,1 % ; celle de la syphilis de 0,8 % ; celles de l’hépatite B et l’hépatite C de 0,4 % ; celle du CT était de 6,4 %, 1,9 % et 6,8 %, respectivement en urogénital, pharyngé et rectal ; celle du NG de 0,7 %, 1,4 % et 2,7 %, respectivement ; celle du MG de 1,9 %, 0,3 % et 2,0 %, respectivement. Cinquante-cinq patients n’ont pas répondu au questionnaire (7 %). Il n’y avait pas de différence significative dans la prévalence des IST entre ces 2 groupes. Six patients rapportaient une hématurie, 48 une brûlure urinaire, 11 une leucorrhée, 11 une ulcération sur le sexe, 9 une ulcération buccale, 9 une douleur anale et 43 une éruption cutanée récente. Aucun de ces symptômes n’était associé significativement à une infection à MG. Les prélèvements pharyngés et rectaux ont permis de traiter 22 patients (23 %) sans atteinte uro-genitale. En analyse multivariée, les seuls facteurs identifiés comme associés au MG urogénital étaient un portage concomitant de CT urinaire (OR : 5,3 ; p=0,02), la présence d’anticorps anti-HBc (OR : 6,4 ; p<0,01) et un partenaire unique (OR : 4,1 ; p=0,02). Il n’y avait pas d’autre facteur identifié comme associé au MG rectal et de la gorge en analyse multivariée.

Conclusion

La prévalence des IST reste importante au sein de la population consultant dans notre centre. Le risque d’infection à MG étant difficile à apprécier par l’interrogatoire, nous proposons de l’authentifier par une recherche systématique par PCR multiplex lors de consultation en centre de dépistage.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Infection sexuellement transmissible, Mycoplasma genitalium


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004.


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Vol 143 - N° 12S

P. S320-S321 - décembre 2016 Retour au numéro
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