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LGV très inflammatoires : le génotype L2b de Chlamydia trachomatis est-il plus virulent ? - 23/11/16

Doi : 10.1016/j.annder.2016.09.492 
R. Haber 1, , I. Maatouk 2, B. De Barbeyrac 1, M. Bagot 1, M. Janier 1, S. Fouere 1
1 Dermatologie et vénéréologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France 
2 Dermatologie et vénéréologie, hôpital Hammoud, Beyrouth, Liban 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La lymphogranulomatose vénérienne (LGV) est une infection sexuellement transmissible due aux sérovars L1, L2 ou L3 de Chlamydia trachomatis. La lésion primaire classique est une ulcération génitale indolore et éphémère. Nous rapportons ici 5 cas atypiques de LGV où l’ulcération initiale est douloureuse, persistante et dans 4 cas sur 5 accompagnée d’un œdème inflammatoire notable.

Observations

Les patient 1 et 2 sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), de 37 et 41 ans, en couple depuis 11 ans, VIH positifs - charge virale (CV) indétectable, vus à Saint-Louis pour des ulcérations génitales (UG) hyperalgiques du prépuce, avec adénopathies inguinales sensibles, et chez le premier, un phimosis œdémateux et douloureux, évoluant depuis respectivement 14 et 25jours. Le patient 3 est un HSH de 64 ans, VIH positif (CV indétectable), vu à Saint-Louis pour une UG douloureuse du prépuce évoluant depuis 8jours, avec œdème satellite et induration de tout le fourreau, une adénopathie inguinale sensible et une fièvre a 38°C. Le patient 4 est un HSH de 52 ans, VIH positif (CV indétectable), vu à Saint-Louis pour un œdème induré et douloureux de la base de verge sans adénopathie. Le patient 5 est un HSH de 27 ans, vu à Beyrouth pour 2 UG douloureuses évoluant depuis 7jours, avec œdème du fourreau et lymphadénopathie inguinale ipsilaterale. Le diagnostic de LGV génotype L2b a été confirmé dans les 5 cas par PCR sur 1er jet urinaire et/ou sur prélèvement local et les autres causes d’UG exclues. Tous ont répondu à un traitement par doxycycline 200mg/j pendant 21jours.

Discussion

Une réémergence de la LGV principalement chez les HSH est observée depuis 2003 dans les grandes villes occidentales, la forme clinique la plus observée étant une rectite. Le génotype L2b est responsable de l’immense majorité de ces cas. Dans la LGV classique, une UG indolore est rapportée dans 1 % à 10 % des cas et passe souvent inaperçue. Nous rapportons ici les 5 premiers cas de LGV classique associée au stade initial à des phénomènes inflammatoires locaux importants. L’implication certaine du génotype L2b nous amène à poser la question de sa virulence : des rectites sévères ont révélé son existence et nos patients ont une présentation clinique inédite à ce jour. Des formes plus indolentes et asymptomatiques ayant fait l’objet de publications ponctuelles, il serait intéressant de profiter du recensement de la majorité des LGV par le Centre national de référence pour vérifier la pertinence de notre hypothèse lors d’une étude rétrospective.

Conclusion

Le génotype L2b de Chlamydia trachomatis, actuellement épidémique, pourrait être plus agressif que les génotypes classiques. Cette hypothèse mériterait d’être testée par une enquête rétrospective de grande ampleur.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Chlamydia trachomatis, Lymphogranulomatose vénérienne, Génotype L2b


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004.


© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 143 - N° 12S

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