Cas de leishmanioses cutanées à L. lainsoni en Guyane française, de 2003 à 2013 - 23/11/16
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Résumé |
Introduction |
La leishmaniose peut être cutanée ou viscérale. En Guyane française (GF), seules des leishmanioses cutanées sont répertoriées, dues surtout à L. guyanensis (87,1 %) et L. braziliensis (8,8 %). La prévalence des leishmanioses à L. lainsoni n’y est estimée qu’à 1 % en 2013, alors qu’elles sont plus souvent décrites au Brésil. L’objectif de notre étude était de rapporter tous les cas de leishmaniose à L. lainsoni en GF de 2003 à 2013 et d’en analyser les caractéristiques clinico-biologiques et socio-démographiques.
Matériel et méthodes |
Tous les cas dont la polymerase chain reaction (PCR) était positive à L. lainsoni en GF ont été inclus rétrospectivement de 2003 à 2013, à partir des bases de données des services de parasitologie et de dermatologie du CEntre hospitalier de Cayenne. Les données clinico-biologiques, socio-démographiques et thérapeutiques ont été colligées sur fiches informatiques.
Observation |
Tous les prélèvements (biopsies et frottis cutanés) ont été centralisés dans le laboratoire de parasitologie. Les techniques d’identification des espèces reposaient sur des PCR et restriction fragment lenght polymorphism (RFLP), par les méthodes habituelles.
Résultats |
De 2003 à 2013, 960 patients ont eu une identification d’espèces : 84 % L. guyanensis, 7,4 % L. braziliensis, 2,5 % L. amazonensis, 1 % L. lainsoni et 0,01 % L. naiffi. Dix patients positifs à L. lainsoni étaient inclus (4 hommes, 6 femmes) d’âge moyen 26,5 ans. Ils étaient en majorité d’origine brésilienne. Les contaminations avaient eu lieu sur tout le territoire, principalement en saison sèche. Cliniquement, il existait 2 lésions par patient, sans atteinte muqueuse. Un cas avait des adénopathies satellites associées. Les lésions étaient exclusivement des ulcères croûteux localisés principalement au thorax antérieur, aux bras, aux avants-bras ou aux jambes. Parmi les patients inclus, 3 avaient un frottis positif d’emblée et 4 une culture positive en 1 mois. Tous étaient traités par pentamidine (Pentacarinat®, 7mg/kg/j). Sur les 5 patients suivis en dermatologie, 4 étaient guéris après une seule injection et un seul nécessitait une 2e injection à 4 mois.
Discussion |
L. lainsoni est caractérisée par sa facilité de culture in vitro, comme l’atteste le nombre majoritaire de cultures positives dans notre étude. Au Brésil, le protozoaire est transmis par L. ubiquitalis tandis que le réservoir naturel est l’agouti paca, aussi présent sur toute la GF, ce qui pourrait expliquer l’étendue des lieux de contamination. La transmission a lieu plutôt en saison sèche, comme pour L. guyanensis. Dans la littérature, les lésions dues à L. lainsoni sont principalement des ulcères, sans lésion de la muqueuse nasale, comme dans notre série.
Conclusion |
Il s’agit de la première étude relatant les cas de leishmaniose cutanée à L. lainsoni en GF, estimant à 1 % leur prévalence en 2013, soulignant un tableau monomorphe et peu bruyant, répondant bien au Pentacarinat®.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Guyane française, L. lainsoni, Leishmaniose cutanée, Pentamidine®
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004. |
Vol 143 - N° 12S
P. S342-S343 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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