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Sarcoïdose pulmonaire induite par le nivolumab - 23/11/16

Doi : 10.1016/j.annder.2016.09.569 
H. Montaudié 1, , J. Pradelli 2, T. Passeron 1, J.-P. Lacour 1, S. Leroy 2
1 Service de dermatologie, hôpital Archet 2, CHU de Nice, France 
2 Servide de pneumologie, hôpital Pasteur 1, CHU de Nice, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les anti-PD1 ont amélioré le pronostic des patients atteints de mélanome avancé. Ces immunothérapies sont associées à des effets secondaires immunologiques. Nous rapportons, à notre connaissance, le premier cas de sarcoïdose pulmonaire induite par le nivolumab.

Observations

Un homme de 56 ans, sans antécédents, avait en 2012 un curage ganglionnaire axillaire droit (7N+/27) révélateur d’un mélanome de l’épaule gauche (SSM, Breslow 0,2mm sans ulcération ni mitose). Huit mois après, apparaissaient des métastases hépatiques, pulmonaires et ganglionnaires médiastinales (biopsie des ganglions médiastinaux) et un traitement par vémurafénib plus placebo/cobimétinib était débuté (BRAF [+], étude CoBRIM). En juin 2015, 4 lésions cérébrales survenaient et le nivolumab était introduit en plus d’une radiothérapie stéréotaxique cérébrale. Le patient était alors en parfait état général. Une semaine après la 2e perfusion, il développait une dyspnée stade I, sans fièvre, un syndrome sec oculaire associé à un œdème de la face et une parotidomégalie. Le scanner retrouvait des opacités en verre dépoli et des micronodules autour de la scissure principale (Fig. 1). Les ganglions médiastinaux et les métastases pulmonaires connus étaient stables. Le PET-SCAN retrouvait une hyperfixation des glandes parotides. Les EFR et la gazométrie étaient normales. La bronchoscopie avec lavage bronchiolo-alvéolaire retrouvait 32 % de lymphocytes avec un ratio CD4:CD8+ augmenté à 4,2 (norme : 0,9–2,5) sans cellules malignes. Les investigations microbiologiques revenaient négatives. Les biopsies bronchiques retrouvaient un granulome épithélioïde gigantocellulaire sans nécrose caséeuse. La calcémie et l’ECA étaient normales. Sur ces données et les propriétés immunologiques du nivolumab, le diagnostic de sarcoïdose pulmonaire grade 1 secondaire au nivolumab était retenu. L’évolution clinique et radiologique (Fig. 2) était favorable après 1 mois de corticothérapie et après avoir décalé la 3e perfusion d’une semaine. Cependant, l’évaluation tumorale d’octobre 2015 montrait une progression cérébrale de la maladie et le patient décédait un mois plus tard.

Discussion

Plusieurs cas de sarcoïdose ont été rapportés au cours de l’histoire naturelle du mélanome ou lors de son traitement. Récemment, 2 cas ont été rapportés avec le pembrolizumab au cours d’un sarcome avancé. Nous rapportons, à notre connaissance, le premier cas de sarcoïdose pulmonaire induite par nivolumab. L’aspect radiologique et la confirmation histologique de ganglions médiastinaux métastatiques suggèrent fortement que les lésions pulmonaires, présentes avant le début du nivolumab, étaient aussi d’origine métastatique.

Conclusion

Avec l’utilisation croissante des anti-PD1, il est important d’alerter le clinicien sur le risque de réaction sarcoïdosique secondaire et de prendre en considération le risque potentiel d’exacerbation d’une sarcoïdose chez des patients atteints et pour qui une telle immunothérapie serait envisagée.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Mélanome métastatique, Nivolumab, Sarcoïdose


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004.


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Vol 143 - N° 12S

P. S359-S360 - décembre 2016 Retour au numéro
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