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Stabilité de mélanomes de stade avancé après traitement par temozolomide chez des patients ayant progressé sous anti-PD1 : série de 2 cas - 23/11/16

Doi : 10.1016/j.annder.2016.09.589 
E. Poirier 1, , G. Bohelay 1, S. Winterman 2, A. Guyot 1, J. Hatchuel 3, F. Caux 1, L. Laroche 1, E. Maubec 1
1 Dermatologie, hôpital Avicenne 
2 Radiothérapie, institut de radiothérapie hautes énergies, site de l’hôpital Avicenne, Bobigny, France 
3 Cabinet médical, Fresnes, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’immunothérapie par anti-PD1 pour le traitement des mélanomes évolués est particulièrement prometteuse. Cependant, en cas d’échappement aux anti-PD1 et particulièrement pour les patients non mutés pour BRAF, les options thérapeutiques restent limitées. Nous rapportons deux observations de mélanomes ayant échappé aux anti-PD1 mais contrôlés sous temozolomide (TMZ).

Observations

Cas 1 : une femme de 74 ans nous était adressée pour un mélanome stade IIIC avec une localisation sous-cutanée du mollet, BRAF V600E+ d’emblée associée à une atteinte ganglionnaire (3N+R−/7N) au curage inguinocrural. À M10, devant une progression clinique rapide (multiples nodules en transit), une chimiothérapie hyperthermique (melphalan) du membre perfusé isolé et un curage ilio-obturateur (4N+R−/9N) étaient réalisés. Elle reçut, en raison de rechutes en transit et régionale, un inhibiteur de BRAF à M14, puis du nivolumab 19 mois plus tard. L’anti-PD1 permit une stabilisation de la maladie pendant 7 mois et a induit un lichen plan buccal et cutané à M6. On débutait alors une 3e ligne par TMZ. Sept mois plus tard (C8), seule une macule pigmentée de la cuisse persistait. Cas 2 : un homme de 83 ans était adressé à M13 de la prise en charge initiale d’un mélanome stade IIC de l’auriculaire, nodulaire ulcéré de Breslow 5,5mm, BRAF WT, pour une récidive loco-régionale et à distance (nodules spléniques et pulmonaires). Un traitement par pembrolizumab était initié ainsi qu’une radiothérapie à visée hémostatique. Après une stabilisation de la maladie dès M3 (−10 %, critères RECIST), une radiothérapie était à nouveau administrée en raison d’une progression régionale hémorragique à M5. Il était alors décidé d’arrêter l’anti-PD1 et de débuter une 2e ligne par TMZ. Après le 4e cycle, nous obtenions une stabilité avec une diminution de 37 % de la taille des lésions cibles. Il a présenté un vitiligo à 3 mois de l’arrêt du pembrolizumab et à 2 mois du traitement par TMZ.

Discussion

Nous rapportons une réponse et une bonne stabilisation de la maladie sous TMZ chez 2 patients ayant reçu un anti-PD1 en 2e et 3e ligne. Contrairement à nos observations, les réponses au TMZ sont en général plutôt obtenues en 1re ligne de traitement et sont rarement prolongées. Un effet tardif des anti-PD1 pourrait être évoqué dans nos 2 cas. Cependant, dans le cas no 1, l’obtention d’une stabilisation puis la nette progression à M7 va contre cette hypothèse. Enfin, des observations similaires de réponse au TMZ après anti-PD1 ont été rapportées dans d’autres types de cancers comme le glioblastome et le cancer du poumon.

Conclusion

Ces observations suggèrent que l’administration préalable d’anti-PD1 pourrait potentialiser l’action du TMZ et que le TMZ constitue une option thérapeutique à ne pas écarter chez les patients en échec des anti-PD1. Un essai devrait être envisagé pour confirmer cette hypothèse.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Anti-PD1, Mélanome métastatique, Temozolomide


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004.


© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 143 - N° 12S

P. S369-S370 - décembre 2016 Retour au numéro
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