Infections à Campylobacter : épidémiologie, facteurs de virulence, résistance aux antibiotiques - 24/11/16

Doi : 10.1016/j.antinf.2016.09.005 
V. Leflon-Guibout a, , A.-L. Munier b
a Service de microbiologie, hôpital Beaujon, 100, boulevard du Général-Leclerc, 92110 Clichy, France 
b Service de médecine interne, hôpital Beaujon, 100, boulevard du Général-Leclerc, 92110 Clichy, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Les bactéries du genre Campylobacter, commensales du tube digestif de divers animaux, sont responsables d’infections variées chez l’homme, principalement de gastroentérites partout dans le monde. En 2010, l’OMS estime à 96 millions le nombre mondial de cas de gastroentérites à Campylobacter spp. et à environ 4 millions celui à Salmonella non typhi. Campylobacter jejuni et dans une moindre mesure Campylobacter coli sont les espèces les plus fréquemment isolées mais d’autres espèces plus récemment identifiées sont responsables d’infections digestives et également extradigestives. Dans les pays industrialisés, la contamination se fait le plus souvent par consommation de volaille insuffisamment cuite, les infections sont sporadiques avec une saisonnalité estivale, la prévalence du portage est faible. Dans les pays en voie de développement, la prévalence du portage est plus élevée, les infections sont endémiques sans saisonnalité. La contamination peut être interhumaine ou via l’environnement souillé. Différents facteurs clés conduisant à l’infection ont été caractérisés : la mobilité, l’adhésion, l’invasion, la production de toxines, l’échappement au système défensif de l’hôte, la capacité de survie en conditions hostiles. Ces bactéries sont naturellement sensibles aux aminopénicillines, aux carbapénèmes, aux aminosides, aux tétracyclines, aux macrolides et aux fluoroquinolones. Cependant, l’utilisation massive des antibiotiques pour le traitement des infections mais surtout comme facteurs de croissance pour l’élevage des animaux a conduit à l’émergence et à l’augmentation rapide du nombre de souches résistantes aux fluoroquinolones, aux macrolides et aux tétracyclines, avec, dans certains pays, des taux de résistance aux quinolones et aux cyclines supérieurs à 90 %.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Species within the genus Campylobacter, commensal of the intestinal tract of various animals, are the most common bacterial cause of human gastroenteritis worldwide. In 2010, the World Health Organization found that Campylobacter spp was the leading cause of bacterial foodborne illness with 96 million cases, while non-typhoidal Salmonella enterica caused 4 million cases. If Campylobacter jejuni and Campylobacter coli are the most important pathogens recovered in human infections, others species are now recognized as responsible of acute enteritis and extra-intestinal infections. In developed countries, Campylobacter infections are sporadic, the prevalence of asymptomatic infection is low, marked seasonality is observed and infections are linked to consumption of poultry. By contrast, in developing country where Campylobacter is often endemic, intestinal carriage is common, seasonality is less prominent and contamination occurs via exposure to the environment and via direct human transmission. Different virulence factors have been characterized including motility, chemotaxis, adhesion, invasion, toxins production, stress response, and survival capability. These bacteria are susceptible to aminopenicillin, carbapenem, aminoglycoside, tetracycline, macrolide and fluoroquinolone. However, the use of antibiotics as growth promoters in food animal lead to rapid increase of antibiotic resistance, mainly to fluoroquinolone, tetracycline and macrolide with alarming level in some countries.

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Mots clés : Campylobacter, Épidémiologie, Réservoirs, Facteurs de virulence, Résistance, Quinolones, Macrolides

Keywords : Campylobacter, Epidemiology, Virulence factors, Resistance, Quinolones, Macrolides


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Vol 18 - N° 4

P. 160-168 - décembre 2016 Retour au numéro
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