Intérêt d’un traitement par scopolamine dans les troubles dépressifs - 02/12/16
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Résumé |
Le nombre de sujets atteints de dépression dans le monde est de 350 millions selon les estimations. La recherche de nouveaux traitements, notamment dans les formes de dépressions résistantes, est une nécessité compte tenu du nombre croissant de patients en situation d’échec thérapeutique et de résistance. La scopolamine, molécule anticholinergique anti-muscarinique fait partie de ces traitements en cours d’évaluation. Elle s’inscrit dans les hypothèses de perturbations cholinergiques de la physiopathologie de la dépression, à différents niveaux (génétique, réceptoriel [récepteurs muscariniques et au glutamate], hormonal, synaptique…). Plusieurs études récentes évaluent l’intérêt d’un traitement par injections de scopolamine intraveineuse, tous les 3 à 5jours à la dose de 4μg/kg contre placebo chez des patients uni- et bipolaires atteints d’épisodes dépressifs majeurs. Le critère de mesure principal était la diminution des scores de la Montgomery Asberg Depression Rating Scale (MADRS) avec une réponse totale définie par une diminution de plus de 50 % du score et une rémission correspondant à un score MADRS<10. Les résultats publiés sont prometteurs en ce qui concerne l’efficacité avec un effet antidépresseur rapide, un taux de réponse totale allant de 59 à 64 % et un taux de rémission oscillant entre 37 et 55 % chez les patients uni- et bipolaires qui persiste au moins quinze jours. Le traitement est également bien toléré par les patients avec des effets indésirables relativement modérés et transitoires et une absence totale de virage maniaque ou hypomaniaque. Nous avons donc effectué une revue de la littérature dans le but d’évaluer l’efficacité d’un traitement par scopolamine chez des patients uni- et bipolaires atteints de symptômes dépressifs.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Introduction |
The number of patients with depression in the world is 350 millions according to estimates. The search for new treatments, particularly in forms of resistant depression, is necessary given the growing number of patients experiencing treatment failure and resistance. Scopolamine, an anticholinergic antimuscarinic molecule, is one of the treatments under evaluation. It falls within the assumptions of cholinergic disruption of the pathophysiology of depression, at different levels (genetic, receptorial [muscarinic and glutamate receptors], hormonal, synaptic…). In 2006, a pilot study made to evaluate the role of the cholinergic system in cognitive symptoms of depression found unexpected results regarding the antidepressant effect of scopolamine in depressive patients. Since that time other studies have been conducted to evaluate the benefits of treatment with intravenous injections of scopolamine.
Objective |
Our main objective was to evaluate the interest of scopolamine as an antidepressant treatment in depressed populations.
Methods |
We conducted a literature review with the aim of assessing the effectiveness of treatment with scopolamine in uni- and bipolar patients with depressive symptoms. The protocol consisted of two injection blocks (each block consisting of three injections spaced fifteen minutes apart within three to five days) of active ingredient or placebo crossover. The selected patients were between 18 and 45years and had the DSM-IV major depressive disorder or bipolar disorder criteria. Regarding the methods of measurement, the primary endpoint was the reduction in scores of the Montgomery Asberg Depression Rating Scale (MADRS) with a total response defined by a decrease of more than 50 % of the score and remission corresponding to a MADRS score<10. Seven sessions of evaluations were performed.
Results |
The published results are promising in terms of efficiency with rapid antidepressant effect, a total response rate ranging from 59–64% and a remission rate of between 37 and 55% in uni- and bipolar patients, which persists at least 15days. The treatment was well tolerated by patients with relatively mild and transient side effects the most common being the sensation of sleepiness that was also found in the placebo group. There were no serious side effects such as heart failure or confusion. In terms of mood, there was no becoming manic or hypomanic even for bipolar patients.
Conclusion |
The results are encouraging, but there is concern for the moment because of the few studies, so to date there is little data on the subject including medium and long term.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Scopolamine, Système cholinergique, Dépression résistante, Unipolaire, Bipolaire
Keywords : Scopolamine, Cholinergic system, Resistant depression, Major depressive disorder, Bipolar disorder
Plan
Vol 42 - N° 6
P. 568-573 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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