Éthique et démocratie - 03/12/16
pages | 6 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Si elle ne veut pas se réduire à un jeu intellectuel, l’éthique médicale doit proposer des réponses à la question « Comment agir au mieux ? » Cependant, l’éthique semble aujourd’hui inopérante à cause du relativisme des opinions égalitaires. Selon ce principe, une opinion vaut autant qu’une autre, alors comment choisir l’une ou l’autre sans remettre en question cette égalité ? Le problème majeur réside dans le fait que l’éthique soit un choix entre plusieurs actions possibles et que ce choix engage le sujet qui choisit et qui agit en conséquence. Il existe donc une difficulté entre l’essentielle subjectivité de l’éthique et le rejet apparent de cette subjectivité. Ce rejet exprime un mode de pensée propre à ce que Tocqueville appelle « l’état social » démocratique. Au-delà du régime politique, la démocratie propose un mode de rapport à l’autre qui n’est plus marqué par la hiérarchie aristocratique mais qui se caractérise par l’égalité. L’une des conséquences de cette évolution est que l’autorité d’une opinion ne provient plus de la qualité de celui qui l’énonce mais du nombre de personne qui la défende, ce qui conduit à la recherche d’une éthique universelle. Malgré tout, l’éthique demeure une affaire subjective : celle de l’élection par un sujet d’un ensemble de valeur ou d’une action particulière. Cette nécessaire subjectivité doit nous amener à repenser une éthique du choix, et donc une éthique de l’identité par-delà le bien ou le mal.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
If medical ethics does not want to be reduced to an intellectual play, she has to answer to the question “How to act better?” However, ethics seems ineffective today because of the relativism of the egalitarian opinions. According to this principle, all opinions are equals, then how to choose one without questioning this equality? The main problem lies in the fact that ethics is a choice between several possible actions and that commits the subject who chooses and acts accordingly. It thus exists a difficulty between the essential subjectivity of ethics and the visible reject of this subjectivity. This reject expresses a way of thinking particular to what Tocqueville calls “the social democratic condition”. Beyond the political system, democracy proposes a mode of relationship which is not marked by aristocratic hierarchy any more but characterized by equality. One of the consequences of this evolution is that the authority of an opinion does not result from the quality of the one who expresses it but of the number of people who defends it, what leads in search of a universal ethics. Nevertheless, ethics remains a subjective matter: the choice by a subject of a set of value or of a particular action. This necessary subjectivity has to bring us to rethink an ethics of choice, and thus an ethics of identity beyond the good or the evil.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Éthique, Démocratie, Choix, Subjectivité, Universalité
Keywords : Ethics, Democracy, Choice, Subjectivity, Universality
Plan
Vol 13 - N° 4
P. 172-177 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?