Démarche d’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) sur les prescriptions d’antiémétiques (AE) associés aux chimiothérapies anticancéreuses - 05/12/16
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Résumé |
Introduction |
Dans un établissement de MCO de 650 lits, les protocoles informatisés (logiciel Chimio®) depuis 2005 portent un message d’alerte sur le risque émétisant de chaque protocole, sans imposer de schéma de traitement AE systématique (molécule[s], posologie, voie, au choix du prescripteur). Des pratiques très hétérogènes ayant été relevées, une EPP a été initiée. L’objectif de cette étude préliminaire est de dresser un état des lieux des pratiques de prescription d’AE afin d’identifier les points faibles et de proposer des axes d’amélioration.
Matériels & méthode |
Entre juin et septembre 2016, environ 10 % des prescriptions d’AE associés à une chimiothérapie ont été recueillies, pour les patients hospitalisés (H) et en hôpital de jour (HDJ). La pertinence des prescriptions informatisées (Chimio® et Phedra®) a été comparée aux recommandations MASCC/ESMO 2016 pour les nausées et vomissements en phase aiguë. Les résultats ont été classés en : conforme (C), infrathérapeutique (IT) et suprathérapeutique (ST).
Résultats & discussion |
Soixante-dix-huit dossiers patients ont été recueillis (54 en HDJ et 24 H) : 45 en oncologie médicale, 22 en pneumologie, 11 en radiothérapie et autres. Quarante-neuf pour cent (38/78) des prescriptions informatisées d’AE ont été classées conformes aux recommandations, 41 % classées IT et 10 % ST. Après recueil d’informations complémentaires dans le dossier médical ou par appel au médecin, 87 % (68/78) des prescriptions ont été finalement classées conformes. Pour les protocoles hautement émétisants : 71 % (15/21) C, 29 % IT et 0 % ST. Pour les moyennement émétisants : 76 % (19/25) C, 16 % IT et 8 % ST. Pour les faiblement et très faiblement émétisants : 94 % (30/32) C, 3 % IT et 3 % ST. Les prémédications IT étaient plus fréquentes en hospitalisation (25 % IT) qu’en HDJ (9 %). Par discipline, on note qu’en radiothérapie et pneumologie, 95 à 100 % des prescriptions étaient conformes, pour 71 % en oncologie médicale.
Conclusion |
Le premier résultat de cette étude a été la mise en évidence d’un biais lié au support de prescription, ne permettant pas d’analyser par voie informatique l’ordonnance complète des patients, en particulier en HDJ avec une prémédication orale prise en ambulatoire. L’un des axes d’amélioration serait donc de rassembler sur un même support tous les AE prescrits au patient. Les résultats obtenus après correction de ce biais ont montré que les non-conformités portaient plutôt sur les protocoles hautement et moyennement émétisants chez les patients hospitalisés en oncologie médicale. En effet, l’explication pourrait être la non-réconciliation des prescriptions issues des différents logiciels, des prémédications prescrites par des juniors moins familiers des recommandations, ou encore l’inadéquation du référentiel MASCC/ESMO chez ces patients polymédiqués, plus fragiles. Un autre axe d’amélioration serait donc d’encadrer avec plus d’attention les prescriptions de ce service, plus complexes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Antiémétique, Pratique professionnelle, Chimiothérapie, Médicament, Évaluation
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Vol 51 - N° 4
P. 356-357 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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