Fungal interdigital tinea pedis (FITP) is the most frequent dermatomycosis in industrial countries. In African tropics, it's a rare motive of consultation and is discovered while complicated. The aims of this article were: to determine the frequency of interdigital tinea pedis among overall mycological analysis in our laboratory; to study epidemiological, clinical and mycological aspects of FITP in outpatients attending the Le Dantec mycology laboratory in Dakar. A total of 62 males (60%) and 42 females (40%), mean age: 43.15 years (range: 11–81 years), were received from January 2011 to December 2015 for suspicion of FITP. Skin specimens were taken from all patients for microscopy and fungal culture. The frequency of ITP represents 5.6% (104/1851) among our overall mycological analysis. FITP was confirmed in 68 patients (SPI=65.38%), mainly located between the 4th and 5th toes and 71 fungal species were isolated (CPI=68.27%). Among patients with confirmed FITP, there were 38 males (56%) and 30 females (44%). The prevalence was highest in patients between 44 and 54 years (26%). Candida albicans, Fusarium solani and Trichophyton interdigitale were shown to be the most common pathogens respectively for yeasts (39%), non-dermatophytic filamentous fungi (NDFF; 21%) and dermatophytes (11%). So FITP isn’t a common reason for consultation in Dakar but its simple parasitic index (SPI) is still very high and dermatophytes formerly the main causative agents are being relegated to third place behind yeasts and NDFF.

L’intertrigo inter-orteils fongique, causé par des champignons microscopiques, est la plus fréquente des dermatomycoses dans les pays industrialisés. En milieu tropical africain, il fait rarement l’objet de consultation et n’est découvert que fortuitement ou lors d’une complication. Les objectifs de cette étude sont : de déterminer la fréquence de l’examen mycologique « intertrigo inter-orteils » par rapport à l’ensemble de nos examens mycologiques réalisés au laboratoire ; de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques et mycologiques des intertrigos inter-orteils fongiques chez les patients venus au laboratoire de parasitologie-mycologie du CHU Le Dantec de Dakar. Un total de 62 hommes (60 %) et 42 femmes (40 %) avec une moyenne d’âge de 43,15ans (extrêmes : 11–81ans) ont été reçus de janvier 2011 à décembre 2015 pour suspicion d’intertrigo inter-orteils fongique. Les prélèvements de squames recueillis chez les patients ont bénéficié chacun d’un examen microscopique direct et d’une culture. La fréquence de l’examen mycologique « intertrigo inter-orteils » représentait 5,6 % (104/1851) de l’ensemble des examens mycologiques réalisés durant cette période. L’origine fongique de l’intertrigo inter-orteils a été confirmée dans 68 cas (IPS=65,38 %), majoritairement localisé entre les 4^e et 5^e orteils et 71 espèces ont été isolées et identifiées (IPC=68,27 %). Ces cas étaient confirmés chez 38 hommes (56 %) et 30 femmes (44 %). La prévalence était plus élevée dans la tranche d’âge entre 44 et 54ans (26 %). Les espèces Candida albicans, Fusarium solani et Trichophyton interdigitale étaient prédominantes respectivement parmi les levures, les moisissures et les dermatophytes. En conclusion, l’intertrigo inter-orteils fongique n’est pas un motif fréquent de consultation à Dakar mais son index d’infestation reste élevé et les dermatophytes qui jusque-là restaient les agents étiologiques les plus fréquents sont en train d’être relégués en troisième position après les levures et les moisissures.