Cohorte EOLE en post-infarctus du myocarde : impact de la non-réponse aux questionnaires de suivi attendus sur le risque de mortalité à six ans - 07/12/16

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Résumé |
Objectif |
L’étude EOLE a pour objectif principal d’évaluer l’impact en situation réelle des traitements à visée cardiovasculaire recommandés dans la prévention secondaire de l’infarctus du myocarde (IDM) sur la mortalité totale à six ans. L’objectif de cette analyse est d’étudier l’impact de la non-réponse aux auto-questionnaires attendus (AQ) sur la mortalité totale.
Méthode |
EOLE est une cohorte observationnelle nationale de patients présentant un IDM récent, inclus par des cardiologues hospitaliers et libéraux et suivis pendant six ans, avec des AQ patients de suivi à compléter à 6 mois, 2, 3, 4, 5, et 6 ans. Le statut vital des patients a été obtenu à partir du registre national des décès, complété par les informations du cardiologue participant ou à défaut du médecin traitant ou du patient/famille. L’exposition aux traitements de prévention secondaire recommandés (bêtabloquants, aspirine, autres antiagrégants plaquettaires [AAP], statines seules, inhibiteurs de l’enzyme de conversion [IEC] seuls, supplémentation pharmacologique en oméga 3) à l’inclusion était définie comme tout traitement prescrit par le cardiologue et/ou déclaré par le patient, et à chaque suivi comme tout traitement déclaré par le patient. Le risque relatif (HR) de non-réponse aux AQ attendus sur la mortalité à six ans a été évalué avec un modèle de Cox en tant que variable dépendante du temps, ajusté sur l’âge, le sexe, les facteurs de risque cardiovasculaire à l’inclusion et l’exposition à chacun des traitements de prévention secondaire recommandés à l’inclusion (les auto-questionnaires étant attendus uniquement pour les patients non décédés et non sortis étude).
Résultats |
Sur les 5527 patients inclus, 49,2 % étaient répondants (réponse à tous les AQ attendus) et 50,8 % non-répondants (≥1 non-réponse à un AQ attendu). Comparés aux non-répondants, les répondants étaient à l’inclusion plus âgés (63±12 versus 61±14 ans), avec un peu plus d’hommes (79 % versus 77 %), plus de retraités (59 % versus 49 %), moins d’obèses (IMC≥30, 18 % versus 20 %), moins de fumeurs (6 % versus 13 %), moins de diabétiques (15 % versus 19 %), moins d’antécédent d’IDM (12 % versus 14 %). L’exposition aux traitements de prévention secondaire recommandés était élevée dans les deux groupes : bêtabloquant 90,7 % et 88,7 %, antiagrégant plaquettaire 99,6 % et 99,3 %, statine 96,9 % et 94,8 %, IEC/ARAII 83,2 % et 81,7 %, oméga 3 17,3 % et 14,3 %, respectivement. La mortalité totale à six ans était de 13,1 % (IC95 % [12,3 %–14,1 %]) pour l’ensemble de la cohorte. Le HR ajusté pour les non-répondants était de 3,2 (IC95 % [2,7–3,7]).
Conclusion |
Cette analyse montre un impact majeur de la non-réponse aux AQ attendus sur la mortalité à six ans dans le post-IDM. Ceci implique que les méthodes d’imputation des données manquantes usuelles, comme la LOCF ou imputations multiples, ne permettraient pas d’estimer valablement l’exposition, basée sur les AQ, des traitements de prévention secondaire au cours du temps.
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Vol 64 - N° S6
P. S288-S289 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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