Efficacité et tolérance du vémurafénib en monothérapie chez des patients issus de la cohorte prospective nationale, multicentrique, non interventionnelle Melbase - 07/12/16
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Résumé |
Objectifs |
Cette analyse sur base de données visait à décrire en vie réelle l’efficacité, la tolérance et l’utilisation du vémurafénib en monothérapie chez des patients atteints d’un mélanome métastatique ou inopérable.
Méthode |
Les données ont été extraites de la cohorte prospective, nationale, multicentrique, non interventionnelle Melbase, gérée par l’AP–HP. Les données analysées ont été recueillies entre le 12/03/2013 et le 08/09/2015. Dix-huit centres ont inclus au moins un des 101 patients retenus. La robustesse des résultats a été contrôlée (nombre de patients analysés suffisant, contrôles sur les données recueillies, durée de traitement similaire à celle observée sur l’ensemble des prescriptions de vémurafénib au cours de la période).
Résultats |
Lors du diagnostic initial de mélanome, les patients présentaient les caractéristiques suivantes : 60 % d’hommes, âge médian 59 ans (Q1–Q3 : 50–71), antécédents d’un autre mélanome chez 7 patients (7 %). Les caractéristiques de la maladie étaient les suivantes à l’instauration du traitement par vémurafénib : délai médian depuis le diagnostic initial de mélanome de 20 mois (6–68), ECOG 0–1 dans 74 % des cas, stade IV chez 93 % des patients et M1c dans 66 % des cas, mutation V600E chez 71 % des patients et de type V600 sans précision chez 19 %. Le taux de LDH est supérieur à la normale pour 32 % des patients (manquant pour 39 patients). Il n’existe pas de mélanome primitif identifié pour 10 % des patients. Quatre-vingt-neuf patients (88 %) avaient débuté vémurafénib en monothérapie en première ligne. Pour un suivi médian de 15,5 mois (8,0–26,4), 79 patients (78 %) ont arrêté définitivement le traitement pour progression de la maladie (n=35, 44 %) et/ou toxicité (effets secondaires liés ou non au vémurafénib) (n=33, 42 %). La dose moyenne initiale était de 1 900±140mg/jour (1 920mg dans 96 % des cas). La médiane de survie globale [IC 95 %] était de 12,0 mois [9,5–18,3] sur l’ensemble des patients, de 14,8 mois [11,2-non atteinte] en première ligne de traitement et de 7,5 mois [4,8-non atteinte] en seconde ligne ou plus. La médiane de survie sans progression était de 5,4 mois [4,4–6,6] au total, de 5,8 mois [4,8 ; 7,8] en première ligne et de 3,3 mois [2,0 ; non atteinte] au-delà. Trois facteurs pronostiques de la survie globale des patients ont été identifiés : stade M1c de la maladie, métastases cérébrales symptomatiques et instauration du vémurafénib en seconde ligne ou plus. Au cours du traitement par vémurafénib, 408 toxicités ont été reportées chez 88 patients (87 %) dont 330 toxicités reliées au traitement (87 patients, 86 %) incluant 24 toxicités qualifiées de graves par le notificateur (18 patients, 18 %). Vingt-neuf patients (29 %) ont arrêté définitivement vémurafénib pour toxicité reliée. Vingt-six cancers secondaires (10 patients, 10 %) ont été reportés jusqu’à la fin du suivi (21 carcinomes épidermoïdes cutanés, 3 carcinomes basocellulaires et 2 mélanomes). Aucune toxicité n’a entraîné de décès.
Conclusion |
L’analyse des données extraites de la cohorte Melbase, sur des patients traités par vémurafénib en monothérapie pour un mélanome métastatique ou inopérable a confirmé en vie réelle les données de survie et de tolérance issues des essais cliniques.
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Vol 64 - N° S6
P. S289-S290 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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