La mucoviscidose est une maladie dont le pronostic est lié à l'atteinte respiratoire et en particulier au degré de colonisation de l'arbre bronchique. La présence dans l'examen cytobactériologique de l'expectoration d'un Pseudomonas aeruginosa de type mucoïde est un facteur prédictif de la diminution de survie. Sur cet argument, une prise en charge agressive de la primo-colonisation et des exacerbations est nécessaire. Elle a le plus souvent recours à une bi-antibiothérapie faisant appel en priorité aux β-lactamines et aminoglycosides. La fréquence d'utilisation des antibiotiques augmente l'incidence des réactions allergiques chez les patients atteints de mucoviscidose par rapport à la population générale. Cette incidence, concernant les β-lactamines, varie selon les études de 6 à 22 %. Parmi les β-lactamines, les sous-familles des uréidopénicillines (pipéracilline et mezlocilline) et des carbapénèmes (imipénème) sont responsables de réactions allergiques avec une incidence plus élevée (respectivement de 24,6 et 25 %) que pour les céphalosporines (6,5 %) et les carboxypénicillines (1,6 %). Le diagnostic repose sur les données de l'interrogatoire et les tests cutanés réalisés en prick, par voie intradermique et/ou en patch à lecture immédiate et retardée. La négativité des tests n'exclut pas la réalité d'une réaction allergique et peut justifier la réalisation d'un test de réintroduction. En cas d'allergie documentée et en cas de nécessité, l'induction de tolérance permet l'utilisation de l'antibiotique.

Respiratory impairment associated with chronic colonisation in cystic fibrosis patients make the prognosis. The presence of mucoid Pseudomonas Aeruginosa is a predictive factor of survival. Thus, an agressive therapeutic of the primary colonization is necessary. The repeated utilization of antibiotics, like β-Lactams and aminoglycosides, increases the frequency of allergic manifestations in cystic fibrosis patients. β-Lactams are responsible of 6 to 22% of the allergic reactions. Among them, Ureidopenicillins and Carbapenems (24.6 and 25%, respectively) are more frequently involved than Cephalosporins (6.5%) and Carboxypenicillins (1.6%). Diagnosis is made by medical history, immediate or late-reading prick, intradermal and patch skin tests. Negative tests may lead to a provocative drug challenge. If necessary, in well documented allergic reactions, a desensitization with the causal antibiotic can be used.