Récupération rapide après prothèse trapézo-métacarpienne : intérêt de la double mobilité associée à un ancrage primaire stable. À propos des 100 premiers cas - 03/01/17
Résumé |
Introduction |
Le traitement de la rhizarthrose par prothèse trapézo-métacarpienne connaît en France un important essor. L’un des intérêts de ce traitement est la récupération rapide. L’objectif de ce travail était d’évaluer les éventuelles complications précoces liées à une reprise quasi immédiate des activités après l’intervention.
Matériel et méthode |
De juillet 2013 à avril 2016, nous avons placé 100 prothèses trapézo-métacarpiennes chez 91 patients, 78 femmes (7 cas bilatéraux) et 13 hommes (2 cas bilatéraux). L’âge moyen était de 66ans (51 à 79). La douleur résistant au traitement médical était le symptôme constant qui motivait l’intervention. La prothèse utilisée était une prothèse à rotule à double mobilité (DM), modulaire, avec un ancrage primaire sans ciment. Le geste était réalisé en ambulatoire, sous anesthésie loco-régionale, par un abord dorsal longitudinal. Les patients étaient autorisés à utiliser le pouce dès l’ablation du premier pansement soit 24 à 72h après l’intervention. Nous avons recherché les complications postopératoires précoces qu’aurait pu engendrer cette absence d’immobilisation. Les patients ont été revus à j8, j15, j21 et j45.
Résultats |
Trois complications ont nécessité une reprise chirurgicale : une luxation secondaire à un traumatisme survenu avant la levée de l’anesthésie, une fracture du trapèze découverte à j1 et une ténosynovite de De Quervain. Dans 4 cas, nous avons constaté l’apparition de brides pré-tendineuses sur les doigts longs pouvant évoquer une maladie de Dupuytren, sans aucun signe de syndrome douloureux régional complexe. La récupération a été rapide et le score de Quick Dash moyen chutait de 59 (88 à 35) en préopératoire à 20 (4 à 64) à j21. Avec un recul moyen de 13mois, nous n’avons pas constaté d’enfoncement des implants ni au niveau du trapèze, ni au niveau métacarpien.
Discussion |
L’absence d’immobilisation postopératoire et l’utilisation quasi-immédiate du pouce pour les gestes de la vie courante n’ont pas entraîné plus de complications précoces que dans les autres séries de la littérature. Avec une seule luxation, cette série montre que la DM règle le problème des luxations précoces. Contrairement aux implants rétentifs, la DM n’accroît pas les contraintes sur l’implant trapézien. La forme des implants assure un ancrage primaire très stable.
Conclusion |
Après mise en place d’une prothèse trapézo-métacarpienne associant DM et ancrage primaire stable, la récupération rapide est possible sans augmenter le taux de complications précoces de cette chirurgie.
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Vol 35 - N° 6
P. 448 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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