Imagerie de la maltraitance chez l’enfant - 03/01/17

Doi : 10.1016/j.frad.2016.07.001 
C. Adamsbaum  : Professeur des Universités, praticien hospitalier, C. Rey-Salmon : Praticien hospitalier
 UMJ, Hôtel Dieu, AP–HP, 1, place du Parvis-Notre-Dame, 75004 Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Le diagnostic de maltraitance est souvent étayé par les données de l’imagerie squelettique et cérébrale. Sur les radiographies du squelette, l’argument diagnostique principal est la présence de fractures d’âges différents et/ou de localisations particulières (épiphysométaphysaires, arcs postérieurs de côtes, etc.). La scintigraphie osseuse est utile pour détecter des lésions infra radiologiques récentes. Les traumatismes infligés de l’encéphale font l’essentiel du pronostic. Souvent graves, ils représentent la cause principale de décès. Ils sont liés à des secousses violentes, parfois associées à un impact final. Ils peuvent être isolés, sans aucune lésion squelettique, cutanée ou ophtalmologique décelable. Le recours à l’imagerie de l’encéphale (scanner en phase aiguë, souvent complété d’une imagerie par résonance magnétique en phase subaiguë) est donc systématique chez l’enfant âgé de moins de 2 ans. Les lésions retrouvées peuvent être des hématomes sous-duraux diffus, bilatéraux, de siège profond (inter hémisphérique, tente du cervelet) ou des lésions intra parenchymateuses (contusion, œdème, anoxo-ischémie ou cisaillement). Les lésions viscérales, plus rares et non spécifiques, doivent être recherchées largement chez les jeunes enfants dans ce contexte, au moins par échographie. La pertinence des examens d’imagerie, leur qualité et la précision de l’interprétation sont des éléments fondamentaux pour établir le diagnostic de maltraitance, toujours très lourd de conséquences. La présence de lésions d’âges différents est un élément diagnostique important à reconnaître mais inconstant.

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Abstract

The diagnosis of abuse is often supported by the findings of skeletal and brain imaging. On skeletal radiographs, the main diagnostic argument is the presence of fractures of different ages and/or specific locations (epiphysometaphyseal, posterior arches of the ribs, etc.). Bone scintigraphy is useful for detecting recent infra-radiological lesions. Prognosis depends mainly on damage inflicted on the brain. Brain trauma is often serious, and is the leading cause of death. Brain damage is caused by violent shaking, sometimes associated with a final impact. The brain may be injured despite the absence of any detectable skeletal, dermal, or ophthalmic injury. If abuse is suspected, brain imaging (computed tomography scan in the emergency setting, often supplemented with magnetic resonance imaging in the subacute phase) should be systematic in children younger than 2 years. Lesions may include diffuse bilateral subdural hematomas and deep injury (inter hemispherical tentorium) or intra parenchymal injury (contusion, swelling, anoxic-ischemia or shear damage). Organ damage is rare and non-specific, but must be carefully searched, at least with ultrasound, in young children in this context. Image appropriateness and quality together with the accuracy of interpretation are fundamental for the diagnosis of child abuse that always has very serious consequences. The presence of lesions of different ages is an important but inconstant diagnostic feature to recognize.

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Mots clés : Traumatisme, Squelette, Pédiatrie, Maltraitance, Syndrome du bébé secoué

Keywords : Trauma, Skeleton, Pediatrics, Abuse, Shaken Baby Syndrome


Plan


 Cet article est paru initialement dans l’EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Radiologie et imagerie médicale - musculosquelettique - neurologique - maxillofaciale 2015;10(4):1-12 [Article 31-045-A-10]. Nous remercions la rédaction de l’EMC-Radiologie et imagerie médicale pour son aimable autorisation de reproduction.


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Vol 56 - N° 6

P. 341-354 - décembre 2016 Retour au numéro
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