Évaluation de l’efficacité d’un télésuivi à domicile de patients insuffisants rénaux chroniques, stade 3 et 4, sur la fréquence d’événements porteurs de risques et la progression de la maladie rénale chronique - 03/01/17
Résumé |
Avec une prévalence estimée à 3 millions de personnes en France, soit 5 % de la population, la maladie rénale chronique est un réel enjeu de santé publique. Elle est en progression constante en rapport avec le vieillissement de la population et l’augmentation des pathologies cardiovasculaires et diabétiques. Dans sa forme la plus évoluée, au stade terminal, la maladie rénale chronique nécessite le recours à la dialyse et la transplantation. Elle mobilise alors une part non négligeable des dépenses de santé (environ 2 %), soit 2 milliards d’euros. En 2014, près de 80 000 patients étaient traités en France par épuration extrarénale : 56 % par dialyse (hémodialyse et dialyse péritonéale) et 44 % par greffe rénale. Avant ce stade, les recommandations de la Haute Autorité en santé et de la Société française de néphrologie dialyse et transplantation mettent l’accent sur l’information du patient et l’intérêt d’une prise en charge pluriprofessionnelle intégrée, planifiée, basée sur les preuves et plaçant le patient au centre d’un dispositif de prise en charge et de surveillance. C’est à ce niveau que la télémédecine prend toute son importance avec le développement de la télésurveillance à domicile. En permettant la collecte et l’analyse rapide de paramètres cliniques et biologiques simples, elle renforce la surveillance et le suivi des patients à haut risque cardiovasculaire, traités par blocage du système rénine angiotensine, traitement de référence dans le cadre d’une néphroprotection. Cette étude compare deux modes de suivi des patients insuffisants rénaux chroniques, stades 3 et 4 : l’un appelé « télésuivi », incluant la télésurveillance à domicile et l’autre appelé « suivi conventionnel », relevant des recommandations actuelles faites par la Haute Autorité en santé. Notre hypothèse : la télésurveillance à domicile de patients insuffisants rénaux chroniques stades 3 et 4 améliorerait la sécurité des soins en intensifiant la surveillance des patients à haut risque. Par ailleurs, elle contribuerait à une plus grande satisfaction concernant leur prise en charge et à terme contribuerait au ralentissement de l’évolution de la maladie rénale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
With a prevalence estimated at 3 million people in France, that is 5 % of the population, the chronic kidney disease is a major public health issue. It has been steadily increasing in relation to the population ageing and the increase of cardiovascular and diabetic pathologies. In its most advanced form, at end-stage, chronic renal failure requires to use dialysis and transplantation. Therefore, it concentrates a significant part of the healthcare spending (approximately 2 %), that is 2 billion euros. In 2014, about 80,000 patients were treated in France by extra-renal purification: 56 % by dialysis, hemodialysis and peritoneal dialysis and 34 % by renal transplant. The HAS and SFNDT recommendations before dialysis stage highlight patient education and the interest of a joined, planned, evidence-based multi-professional care which places the patient at the center of a care and supervision scheme. Telemedicine is most important at this stage thanks to the development of tele-home care. By allowing the collection and fast analysis of simple clinical and biological parameters, it strengthens the surveillance and follow-up of high-risk cardiovascular patients, treated by the renin-angiotensin system blockade, standard treatment in nephroprotection. This study compares two methods to follow-up patients with chronic renal insufficiency, stages 3 or 4: one called “télésuivi” (tele-monitoring), including tele-home care and the other one called “suivi conventionnel” (“standard follow-up”), within the scope of current HAS’ recommendations. Our hypothesis: tele-home care of patients with chronic renal insufficiency at stages 3 and 4 would improve the safety of health care by strengthening the monitoring of high-risk patients. Besides, it would provide a higher satisfaction regarding patients’ care and, eventually, contribute to slow down in the progression of the renal disease.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Maladie rénale chronique, Télémédecine, Télésurveillance
Keywords : Chronic kidney disease, Telemedecine, Telemonitoring
Plan
Vol 5 - N° 4
P. 119-135 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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