La pleurésie à liquide claire (PLC) constitue un motif fréquent de consultation en pneumologie. Les PLC sont d’étiologies diverses et dictent une prise en charge distincte pour chaque groupe.

Étude rétrospective ; au sein du service de pneumologie d’Avicenne ; portant sur 60 cas colligés sur 2 ans (2014–2015) ; et relevant les principales étiologies des pleurésies à liquide claire.

L’étude porte sur 34 hommes et 26 femmes ; d’âge moyen de 49,7 ans ; 13,3 % des patients ont des ATCDS personnels de néoplasie du sein (10 %) ; néo des voies urinaires (1,6 %) ; néo de la prostate (1,6 %) ; 33,3 % des patients sont traités pour tuberculose pulmonaire ; 16,6 % des patients ont une HTA ; et 3,3 % des patients sont diabétiques. Le tabagisme actif est retrouvé dans 33,4 % des cas. Les symptômes sont dominés par la dyspnée dans 76,6 % des cas ; la toux dans 70 % des cas et la douleur thoracique dans 63,3 % des cas. La radio-thorax a montré une opacité de type pleurale unilatérale dans 90 % des cas ; bilatérale dans 10 % des cas. Tous les patients ont bénéficié d’une ponction pleurale ; ramenant un liquide jaune citrin dans 70 % des cas ; sérohématique ou hématique dans 23,3 % des cas ; et un liquide claire dans 6,7 % des cas. L’étude chimie du liquide pleural a montré un liquide exsudatif dans 93,3 % des cas, et un liquide transudatif dans 6,7 % des cas. L’étude cytologique a montré une prédominance lymphocytaire dans 80 % des cas ; une formule panachée dans 16,6 % des cas et une prédominance d’éosinophile dans 1,66 % des cas. La biopsie pleurale a contribuée au diagnostic étiologique dans 73,3 % des cas. Le profil étiologique est comme suit : pleurésie d’origine néoplasique dans 46,8 % des cas ; une tuberculose pleurale dans 46,6 % des cas ; une origine cardiaque dans 5 % des cas et une origine hépatique dans 1,6 % des cas.

Notre étude constate que l’évolution des étiologies des pleurésies à liquide claire s’est modifiée avec une nette augmentation des étiologies néoplasiques au dépens de la pleurite tuberculeuse.