Atteintes pleuropulmonaires au cours des connectivites - 11/01/17
Résumé |
Introduction |
Les connectivites font référence à un groupe hétérogène de maladies inflammatoires, qui ont comme point commun des désordres immunitaires responsables d’altération des composants du tissu conjonctif en divers sites anatomiques. L’atteinte pulmonaire est le plus souvent sous-estimée, bien que reconnue comme une cause importante de morbidité et de mortalité.
Objectif |
Déterminer les caractéristiques épidémiologiques et cliniques des atteintes pleuropulmonaires au cours des connectivites au centre hospitalier universitaire Yalgado Ouedraogo (CHU-YO).
Méthodes |
Il s’est agi d’une étude prospective à visée descriptive et analytique portant sur les patients reçu dans les services de rhumatologie, de dermatologie et de pneumologie du CHU-YO, pour connectivite, dans la période du 1er janvier au 30 juin 2016.
Résultats |
Cinquante-sept (57) cas de connectivites ont été colligés (9 % en pneumologie, 49 % en dermatologie et 42 % en rhumatologie) répartis comme suit : 23 (40,35 %) cas de polyarthrite rhumatoïde, 13 (22,81 %) cas de lupus érythémateux systémique, 10 (17,54 %) cas de sclérodermie, 6 (10,53 %) cas de dermatomyosite et polymyosite, 4 (7,02 %) cas de connectivite indéterminées et 1 cas de syndrome de Gougerot-Sjögren. On avait une prédominance féminine avec un sex-ratio de 0,29. La moyenne d’âge des patients était de 42,72±14,27 ans. Les manifestations pleuropulmonaires étaient dominées par la toux, les douleurs thoraciques et la dyspnée dans respectivement 50,88 % ; 31,58 % et 17,54 % des cas. L’examen physique pleuropulmonaire était anormal chez 14 (24,56 %) patients. Des lésions à la radiographie thoracique avaient été retrouvées chez 40 (66,67 %) patients. Ces atteintes radiographiques étaient dominées par les lésions interstitielles (33,3 %). Des troubles ventilatoires ont été retrouvés à la spirométrie chez 32 (58,89 %) patients. Ils étaient dominés par les troubles ventilatoires restrictifs (56,25 %). Une durée d’évolution de la maladie supérieure à 3 ans constituait un facteur associé aux lésions radiographiques (OR=4,6 ; IC95 % [1,1–18,9], p=0,02). Le traitement était dominé par la corticothérapie chez 77,19 % des patients.
Conclusion |
La fréquence des atteintes pleuropulmonaires liées aux connectivites est importante. Elles doivent être recherchées devant tous les cas de connectivites. Aussi, le diagnostic de connectivite doit être évoqué devant toute pneumopathie interstitielle.
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Vol 34 - N° S
P. A130-A131 - janvier 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.