Les explorations fonctionnelles respiratoires jouent un rôle important dans la prise en charge diagnostique et thérapeutique des hypertensions pulmonaires.

Nous proposons une étude rétrospective concernant 54 patients suivis au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca.

La moyenne d’âge est de 60 ans avec prédominance masculine (61 %). La dyspnée est le maître symptôme, présente dans 98 % des cas. L’examen trouve une cyanose dans 27 % des cas. L’imagerie montre des poumons emphysémateux dans 18 % des cas, une fibrose pulmonaire dans 22 % des cas et des séquelles de tuberculoses dans 25 % des cas. La spirométrie montre un trouble ventilatoire mixte dans 41 % des cas, un trouble ventilatoire obstructif dans 21 % des cas, un trouble ventilatoire restrictif dans 10 % des cas et était normale dans 21 % des cas. Les gaz de sang révèlent une insuffisance respiratoire type II dans 32 % des cas, une insuffisance respiratoire type I légère à modérée dans 35 % des cas et sévère dans 17,8 % des cas avec une alcalose respiratoire dans 28,6 % des cas (décompensée dans 75 % des cas) et une acidose respiratoire dans 28,6 % des cas (décompensée dans 62,5 % des cas). Dans 16 % des cas, les gaz de sang étaient normaux. Le test de marche de 6minutes est anormal chez 72 % des patients. La polygraphie ventilatoire pratiquée en cas de suspicion de SAOS a confirmé le diagnostic chez deux malades avec un cas de syndrome obésité hypoventilation. L’OLD a était indiquée dans 24 % des cas et la VNI dans 7,4 %. L’évolution était bonne dans 7,4 % des patients avec normalisation des gaz de sang et amélioration du test de marche de 6minutes. Dans 85 % des cas, ces paramètres restent stables malgré une amélioration subjective de la dyspnée.

Le test de marche de 6minutes reflète mieux l’amélioration subjective de l’état général rapportée par les patients après traitement, ce qui montre sa place essentielle dans le suivi de cette pathologie.