Les exacerbations de la BPCO varient beaucoup d’un patient à un autre favorisées par la présence de plusieurs facteurs cliniques, radiologiques et biologiques. Ces exacerbations retentissent sur la qualité de vie, le déclin de la fonction respiratoire et mortalité. Le but est de préciser les facteurs pouvant intervenir dans la fréquence des exacerbations.

Étude prospective de 100 dossiers de patients présentant une BPCO diagnostiquée, après pléthysmographie.

Au total, 100 BPCO ont été suivies dont 96 sont des hommes, 4 des femmes. L’âge moyen était de 68,4±8,4 ans, la moyenne du VEMS était 58 ; 49±20,68, 82 % des hommes sont des fumeurs ou ex-fumeurs, une femme ex-fumeur. Les comorbidités ont étaient retrouvées dans 40 % des cas. L’étiologie la plus fréquente des exacerbations est l’infection bactérienne dans 60 % des cas, suivie de pneumothorax dans 36 % des cas. Deux pour cent de pneumothorax et 2 % liés à la survenue d’une embolie pulmonaire. Parmi les exacerbateurs, 38 % sont des exacerbateurs fréquents (EF) (≥2 exacerbation/an) et 62 % des exacerbateurs peu fréquents (EPF). Chez les EF, la présence de toux et d’expectoration était dans 61 % contre 47 % chez les EPF, l’emphysème présent dans 71 % contre 69 % des cas d’EPF. Les dilatations de bronches ont été retrouvées de façon similaire dans les deux groupes (11,9 %). Les exacerbations ont été plus fréquentes chez les patients BODE 3 et 4 (67 %) contre 33 % pour les BODE 1 et 2 (p : 0,04).

La recherche de toux, expectorations, d’emphysème et/ou dilatation de bronches ou d’inflammation chronique permet de renforcer le traitement et d’améliorer la prise en charge. Le score BODE est sensible pour évaluer l’impact des exacerbations sur la BPCO et pour suivre la progression de la maladie.