L’effet du tabagisme sur l’activité et la gêne fonctionnelle au cours de la polyarthrite rhumatoïde - 11/01/17
Résumé |
Introduction |
Le rôle des facteurs environnementaux, dont le tabagisme, au cours de la polyarthrite rhumatoïde (PR) a été suggéré depuis longtemps. Cette relation a été étudiée d’une part du fait du risque de PR chez les patients tabagiques par le biais de la citrullinisation des peptides antigéniques au niveau pulmonaire et de l’influence du tabac sur la forme de la maladie. L’objectif du travail est d’étudier l’effet du tabagisme actif sur l’activité et la gêne fonctionnelle au cours de la PR.
Méthodes |
Étude rétrospective incluant les dossiers de 48 patients atteints d’une PR (diagnostic retenu selon les critères ACR 2010 et 1987 pour les PR établies) colligés dans un département de rhumatologie au sein d’un hôpital de 3e ligne sur une période de 2 années. Les données démographiques, cliniques, immunologiques, biologiques et radiologiques ont été recueillies puis analysées. L’activité de la maladie a été évaluée par le DAS 28 et la gêne fonctionnelle par le HAQ.
Résultats |
Il s’agissait de 11 hommes et 37 femmes âgés en moyenne de 53ans (23–81). La PR était séropositive dans 80 % des cas avec des anticorps anti-CCP positifs dans 70 % des cas sans différence significative entre les patients tabagiques et non tabagiques. Le DAS28 moyen était de 5,66 (1,50–8,47). La PR était d’activité modérée à forte dans 89,6 % des cas. La notion de tabagisme était rapportée dans 18,8 % des patients. Les études de corrélations montraient que le nombre de réveil nocturne (2,4 versus 2,2) et le temps de dérouillage matinal (55min versus 65min) étaient similaires chez les fumeurs et non-fumeurs. Les patients tabagiques avaient des taux de CRP et de VS plus élevés que celui des non tabagiques mais sans différence significative (CRP : 22 versus 12 ; p=0,48 et VS : 51 versus 44 ; p=0,15). Il n’y avait pas de différence significative concernant le DAS28 entre les groupes fumeurs et non-fumeurs. De même, le degré d’activité de la maladie (rémission, activité faible, modérée ou forte) (p=O, 53) et la qualité de vie (p=O, 79) n’étaient pas influencées par le tabagisme.
Conclusion |
Le tabagisme ne semble pas avoir des effets sur le profil d’activité et la gêne fonctionnelle dans notre série.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 34 - N° S
P. A181-A182 - janvier 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.