Prise en charge du carcinome épidermoïde du rectum : expérience de deux centres universitaires français, revue de la littérature et recommandations - 28/01/17
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Résumé |
Après avoir publié une série rétrospective de 23 patients pris en charge pour un carcinome épidermoïde du rectum par chimioradiothérapie exclusive, nous proposons une revue de la littérature concernant le traitement à visée curative et conservatrice de cette tumeur rare. Nous avons répertorié 11 études rétrospectives, concernant 106 patients pris en charge entre 2007 et 2016. Le traitement du carcinome épidermoïde rectal devrait être calqué sur celui du canal anal et reposer sur une chimioradiothérapie exclusive à visée curative et conservatrice. Le taux de survie globale à 5 ans est supérieur à 80 % en cas de chimioradiothérapie contre 32 % pour les séries chirurgicales. Le bilan d’extension nécessaire est comparable à celui du carcinome épidermoïde anal, avec un intérêt pour la tomographie par émission de positons (TEP)-scanographie au moment du diagnostic et dans le suivi après un délai d’au moins six semaines. L’irradiation conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) paraît légitime, à une dose de 36 à 45Gy dans les aires ganglionnaires prophylactique et une dose supérieure à 54Gy dans le volume tumoral et ganglionnaire macroscopique. Une chimiothérapie concomitante avec un anti-métabolite (5-fluoro-uracile ou capécitabine) et la mitomycine C, ou à défaut du cisplatine, est recommandée. Le taux de toxicité aiguë de grade 2 ou plus rapporté est inférieur à 30 %. Le suivi sera calqué sur celui du carcinome épidermoïde du canal anal, avec une place pour l’écho-endoscopie et la TEP-scanographie. Le carcinome épidermoïde du rectum est une tumeur rare, dont la prise en charge thérapeutique doit être calquée sur celle du carcinome épidermoïde du canal anal, à visée conservatrice et curative par chimioradiothérapie exclusive.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
After publishing a retrospective series of 23 patients treated for a rectal squamous cell carcinoma with exclusive curative and conservative intent chemoradiation, we aim to propose a review of the literature about this rare tumour. We identified 11 retrospective studies, on 106 patients, treated between 2007 and 2016. Treatment of rectal squamous cell carcinoma should be similar to anal carcinoma, based on exclusive chemoradiation, displaying a 5-year overall survival rate over 80%, while it was 32% in surgical series. Baseline explorations should be similar as for anal carcinoma, with an interest in PET-CT at diagnosis and monitoring, after a delay over 6 weeks after chemoradiation. Intensity-modulated radiotherapy is legitimate, to a prophylactic dose between 36 and 45Gy, and over 54Gy to the tumour. Concomitant chemotherapy should combine an antimetabolite (5-fluorouracil or capecitabine) and mitomycin C, or cisplatin. This treatment seems well tolerated, associated with grade 2 or above toxicity below 30%. Follow-up should be established on anal squamous cell carcinoma schedule, with endoscopic ultrasonography and PET-CT. Rectal squamous cell carcinoma is a rare tumour; it management should be based on anal curative and conservative intent chemoradiation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Carcinome épidermoïde, Rectum, Chimioradiothérapie, Radiothérapie, Colostomie
Keywords : Squamous cell carcinoma, Rectum, Chemoradiotherapy, Radiotherapy, Colostomy
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Vol 20 - N° 8
P. 824-829 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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