Cytotoxicité des anticorps anti-HLA naturels chez des patients marocains candidats à la greffe rénale - 04/02/17

Doi : 10.1016/j.nephro.2016.07.449 
Nadia Benseffaj a, , b , Sanae Ouadghiri a, Asmaa Drissi Bourhanbour a, Asmae Noor Zerrouki b, Malika Essakalli a, b
a Unité d’immunologie, service de transfusion sanguine et d’hémovigilance du CHU Ibn Sina, rue Lamfadel Cherkaoui, BP 6527, Rabat, Maroc 
b UPR d’immunologie, faculté de médecine et de pharmacie, université Mohamed V, avenue Mohamed Belarbi El Alaoui, BP 6203, Rabat, Maroc 

Auteur correspondant.

Résumé

La présence des anticorps anti-HLA dans le sérum d’un patient est la conséquence d’une réponse immunitaire produite lors d’un événement immunisant comme la transfusion, la grossesse ou la greffe. Ces anticorps peuvent être cytotoxiques en activant la voie du complément via le C1q, et risquent d’entraîner un rejet lors d’une greffe d’organe. Certains patients de sexe masculin, candidats à la transplantation rénale, présentent une recherche positive des anticorps anti-HLA alors qu’ils n’ont aucun antécédent d’événement immunisant. Ces anticorps sont qualifiés d’anticorps naturels. Notre travail consiste à évaluer la cytotoxicité des anticorps anti-HLA naturels chez les patients suivis au laboratoire d’immunologie du service de transfusion sanguine et d’hémovigilance (STSH) dans le cadre de la greffe rénale.

Patients et méthodes

Nous avons évalué la cytotoxicité des anticorps anti-HLA dépistés chez des patients marocains de sexe masculin, sans antécédents d’immunisation, en utilisant le réactif C1qScreen de One Lambda pour Luminex™.

Résultats

Le taux de positivité de la recherche des anticorps anti-HLA chez les patients hommes jamais immunisés est de 25,4 %. Ces anticorps ne sont pas cytotoxiques.

Conclusion

Notre étude a montré un taux de positivité des anticorps anti-HLA naturels inférieur à la littérature (25,4 % contre 63 %). Il semblerait que ces anticorps naturels ne soient pas cytotoxiques, et leur implication dans la greffe rénale reste à déterminer.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

The presence of anti-HLA antibodies in the serum of a patient result from an immune response produced during an immunizing event as transfusion, pregnancy or graft. These antibodies can be cytotoxic by activating the complement pathway via C1q and may cause organ rejection during the transplant. Some male patients awaiting kidney transplantation are seropositive for anti-HLA antibodies when they have no immunizing antecedent event. These antibodies are qualified as natural antibodies. Our work is to assess the cytotoxicity of natural anti-HLA antibodies in patients followed at the immunology laboratory of the blood transfusion service and hemovigilance (STSH) as part of the kidney transplant.

Patients and methods

We evaluated the cytotoxicity of HLA antibodies detected in male Moroccan patients without immunization history using C1qScreen One Lambda reagent for Luminex™.

Results

Non-immunized men were positive for HLA antibodies screening in 25.4%. These antibodies are not cytotoxic.

Conclusion

Our study showed a positivity rate of natural HLA antibody low than the literature (25.4% against 63%). It appears that these natural antibodies are not cytotoxic and their involvement in renal transplant remains to be determined.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Anticorps anti-HLA, Anticorps naturels, C1q, Cytotoxicité, Luminex™, Sexe masculin

Keywords : Anti-HLA antibodies, C1q, Cytotoxicity, Luminex™, Male, Natural antibodies


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Vol 13 - N° 1

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