Consommation de plantes et de champignons hallucinogènes : enquête auprès d’étudiants de Poitou-Charentes - 01/03/17
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Résumé |
Introduction |
Les observations menées auprès des usagers de substances psychoactives montrent que la consommation de plantes et de champignons hallucinogènes est en augmentation [1 ]. Cependant, plusieurs cas d’intoxications sont signalées chaque année en France avec parfois des complications graves [2 , 3 , 4 ]. Le but de notre étude était d’évaluer la consommation de ces substances hallucinogènes par des étudiants de la région Poitou-Charentes.
Méthode |
Un questionnaire a été envoyé par mail à 9 000 étudiants inscrits à l’université de Poitiers ou de La Rochelle afin de décrire les pratiques de consommation : le type de plantes et de champignons hallucinogènes consommés, la fréquence d’utilisation, les préparations, la voie d’administration, les effets recherchés, les effets secondaires…
Résultats |
Parmi les 1 211 étudiants ayant répondu à l’enquête, 150 ont déjà consommé des produits hallucinogènes ; 41 % sont des femmes contre 59 % d’hommes. L’âge de la première consommation se situe entre 13 et 22 ans (21 % à 18 ans et 19 % à 17 ans). De plus, 54,5 % des étudiants consomment toujours actuellement dont 69 % de façon occasionnelle. Les substances utilisées sont principalement des champignons hallucinogènes (54 % ; psilocybes, amanites) et des plantes (37 % ; cannabis, sauge divinatoire, datura). Ces substances sont souvent consommées sous forme séchée (62 %) ou fraîche (22 %) et ingérées par voie orale (51 %) ou fumée (30 %), dans un contexte festif. Les consommateurs recherchent surtout l’euphorie, les hallucinations, la stimulation et la sérénité. Les effets indésirables rapportés sont des perturbations gastro-intestinales, des sensations de panique et un mal-être.
Discussion |
Nos résultats ont montré que 12,4 % des étudiants ayant répondu à l’enquête, sont consommateurs de plantes ou de champignons hallucinogènes. Cette donnée est supérieure aux valeurs nationales de 2010 rapportant que 5 % des 15–30 ans ont déjà expérimenté ces substances et que 0,6 % sont des usagers actuels [5 ]. De plus, des données de Drogue Info Service obtenues par le CEIP de Paris permettent de compléter et de valider les résultats de notre étude. Ainsi, le nombre important de consommateurs, la facilité d’obtention de ces composés et la possibilité de complications graves montrent que la prévention contre les intoxications liées aux produits hallucinogènes naturels semble justifiée.
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Vol 72 - N° 1
P. 147-148 - février 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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