Expérimentation de substances psychoactives chez des élèves avec déficience cognitive scolarisés en unités localisées d’inclusion scolaire (ULIS) - 01/03/17
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Résumé |
Introduction |
Suite aux politiques d’éducation inclusive, le nombre d’élèves avec déficience cognitive scolarisés en établissements scolaires ordinaires s’accroît. Si cette inclusion leur permet de participer à la vie scolaire et communautaire, elle les expose, comme n’importe quels élèves, aux conduites potentiellement à risque pour la santé comme l’expérimentation de substances psychoactives. Nos objectifs sont :
– d’estimer la prévalence de l’expérimentation de tabac, alcool et cannabis parmi les adolescents français scolarisés en ULIS, comparée à celle de leurs pairs et ;
– d’explorer les facteurs associés à l’expérimentation de substances psychoactives chez les élèves d’ULIS.
Méthodes |
Données collectées via un auto-questionnaire adapté de l’enquête internationale HBSC/OMS menée en 2014 chez 700 élèves d’ULIS (la plupart avec des déficiences cognitives ; âge moyen : 14,2ans, allant de 11,3 à 21,6ans). Parallèlement, des données issues du questionnaire HBSC complété par 7023 collégiens de France ont été analysées (âge moyen : 13,6ans, allant de 10,3 à 19,3ans).
Résultats |
Parmi les adolescents de<14ans, la proportion d’élèves ayant déjà expérimenté le tabac et l’alcool est similaire dans les deux groupes : respectivement 16,3 et 54,7 % d’expérimentateurs chez les élèves d’ULIS vs. 17,5 et 57,6 % parmi les collégiens. Pour les adolescents de≥14ans, les proportions d’expérimentateurs d’alcool restent comparables (69,7 et 75,3 %), mais les expérimentations de tabac et de cannabis sont plus faibles en ULIS (29,1 et 9,1 % vs. 44,4 et 20,9 %), sans pour autant être négligeables. Les facteurs associés aux expérimentations chez les élèves d’ULIS sont différents selon les substances et seront discutés, seul le fait d’être sorti avec quelqu’un est associé aux trois expérimentations.
Discussion |
Nos résultats montrent l’importance d’étudier l’expérimentation de substances psychoactives chez tous les adolescents y compris chez ceux scolarisés en ULIS parmi lesquels, même si ces premiers usages apparaissent un peu plus tardifs, la proportion d’expérimentateurs se révèle finalement relativement élevée. Le recueil de données épidémiologiques sur l’expérimentation de substances psychoactives dans cette population s’avère nécessaire afin de mettre en place des programmes de prévention ciblés et adaptés à leurs capacités cognitives, et ainsi d’augmenter leurs chances et opportunités à l’âge adulte.
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Vol 72 - N° 1
P. 154-155 - février 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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