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Observation sur le repérage et la prise en charge du mésusage de médicaments psychotropes dans un service d’addictologie - 01/03/17

Doi : 10.1016/j.therap.2016.11.044 
C. Peloso , P. Poloméni
 Service d’addictologie, hôpital René-Muret (AP–HP), hôpitaux universitaires Paris Seine-Saint-Denis, avenue du Docteur-Schaeffner, 93270 Sevran, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le mésusage de médicaments est une préoccupation de santé publique, interrogeant le système de soins et les conduites addictives. Cherchant à améliorer le repérage et la prise en charge par les professionnels de santé, nous rapportons les mésusages observés par un service hospitalier d’addictologie.

Méthodes

Le mésusage de médicaments psychotropes est identifié par l’équipe (médecins, pharmacien, IDE) en liaison, consultation et hospitalisation d’addictologie, puis analysé : médicament, dose, mode d’utilisation, addictions, prise en charge.

Résultats

Des mésusages de médicaments psychotropes sont identifiés et analysés chez 30 patients (sex-ratio 1/1, âge moyen 42 ans) pendant 9 mois (novembre 2015–juillet 2016) en hospitalisation (70 % des cas) et consultation d’addictologie (10 %), ou dans d’autres services hospitaliers (20 %). Les médicaments utilisés sont les benzodiazépines ou apparentés (57 % des cas, dont zolpidem 20 %), les opiacés (53 %, dont buprénorphine 27 %). Le mésusage concerne à la fois benzodiazépines et opiacés pour 17 % des patients. Le mésusage est lié au dépassement des doses (jusqu’à 50 fois la dose maximale de l’AMM) et durées de traitement, à l’utilisation ou l’obtention hors prescription, à la voie d’administration et à l’addiction médicamenteuse. La voie d’administration est orale (formes orales) ou sublinguale (buprénorphine), intranasale/sniff (buprénorphine, 3 patients) ou injection (buprénorphine, 2 autres patients). Dix-sept pour cent des patients sont dépendants à un seul médicament (zolpidem, antalgique opiacé) ; 87 % des patients présentent une co-addiction (tabac 70 %, alcool 40 %, cannabis 30 %, cocaïne 3 %, crack 3 %, héroïne 3 %) ou un antécédent d’addiction. L’ancienneté du mésusage atteint 7,7 ans en moyenne [1,5–18 ans]. 20 % des patients ont des antécédents de crise convulsive de sevrage en médicament (benzodiazépines). L’hospitalisation est uniquement liée au mésusage médicamenteux dans 23 % des cas.

Discussion

Le nombre de cas recueillis semble faible mais l’ancienneté et la gravité des mésusages révèlent les difficultés de prise en charge. L’hôpital favorise la proximité avec les patients (évaluation des prises médicamenteuses) et les soignants (sensibilisation aux risques du mésusage, au repérage). Un cas sur 5 est identifié via l’activité de liaison en addictologie, ce rôle pourrait être renforcé par un repérage prioritaire des mésusages sur certaines périodes ou par un professionnel de santé dédié.

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Vol 72 - N° 1

P. 165-166 - février 2017 Retour au numéro
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