Prévalence de l’usage des antipsychotiques dans une cohorte de patients suivis dans un centre de soins, de prévention et d’accompagnement en addictologie (CSAPA) - 01/03/17
Résumé |
Introduction |
L’objectif de cette étude était de décrire et d’évaluer la prévalence de l’usage d’antipsychotiques (AP) dans une cohorte de patients suivis dans un CSAPA et de comparer le profil des patients sous antipsychotiques des patients n’en recevant pas.
Méthodes |
Dans cette étude transversale, tous les patients adultes vus au CSAPA du CHU de Montpellier entre le 1/01/2015 et le 31/03/2015 ont été inclus. Les données démographiques, cliniques et thérapeutiques ont été recueillies via les dossiers médicaux.
Résultats |
Sur la période de l’étude, 423 patients (56,8 % de la file active), d’âge moyen 37,7±10 ans, ont été inclus, principalement des hommes (73,0 %), Français (54,4 %, n=103), vivant en couple (50,4 %, n=278) et sans activité professionnelle (60,3 %). Parmi la population étudiée, 93 patients (22,0 %) recevaient au moins un antipsychotique (trAP), principalement la cyamémazine (24,3 %), l’aripiprazole (17,1 %), l’olanzapine (14,4 %), et la quétiapine (13,5 %), en monothérapie (80,6 %), et par voie orale (92,1 %, n=103). Les principales indications étaient les troubles de l’humeur (troubles bipolaires, dépression) (44,4 %), la schizophrénie (24,1 %), et les troubles de la personnalité (18,5 %). L’âge et le sexe des patients n’étaient pas différents dans les deux groupes de patients. Cependant, on observe une différence significative entre les deux groupes concernant les antécédents psychiatriques (trAP 55,9 %, NAP 34,6 % ; p=0,0002) et l’absence d’activité professionnelle (trAP 73,5 %, NAP 57,0 % ; p=0,047). Les patients trAP consommaient plus de cannabis et de psychostimulants que les patients NAP : cannabis (61,3 % versus 40,9 % ; p=0,0005), cocaïne (36,6 % versus 20,6 % ; p=0,0015), amphétamines (20,4 % versus 8,2 % ; p=0,0008). Un traitement de substitution aux opiacés était reporté dans 63,7 % des trAP et 66,9 % des NAP (NS) : méthadone (60,3 % vs 56,5 %), buprénorphine (39,7 % versus 43,5 %). Les posologies médianes de méthadone étaient : trAP 80mg (IQ25–75 : 50–110) versus NAP 60mg (IQ25–75 : 29–90), NS.
Discussion |
La prise en charge concomitante des deux pathologies dans un même lieu peut expliquer la prévalence élevée d’antipsychotiques dans la population étudiée, en comparaison avec les données publiées (9,2 %) [1 ]. Cette caractéristique permet une détection rapide des troubles psychiatriques et une prise en charge adaptée.
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Vol 72 - N° 1
P. 166 - février 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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