The Cenomanian witnessed a spectacular evolutionary radiation of cheilostome bryozoans, both in terms of species diversity and morphological disparity. However, Cenomanian cheilostome faunas are inadequately known. Twelve species of cheilostome bryozoans are here described from the Cenomanian Beer Head Limestone Formation of SE Devon, England, a nearshore facies of limestones and sands. Two of the cheilostome species are new – Wilbertopora manubriformis sp. nov. and Foratella cervisia sp. nov. – and five cannot be identified beyond genus level. Syntypes of Foratella forata (d’Orbigny, 1853), the Senonian type species of Foratella Canu, 1900, are illustrated using SEM and a lectotype is chosen. All of the species present are neocheilostomes, which were larval brooders. Compared with the non-brooding malacostegans that dominate pre-Cenomanian faunas, most species have avicularia and extensive frontal walls, features probably adaptive against small predators.

Le Cénomanien a été le témoin d’une radiation évolutive spectaculaire des bryozoaires cheilostomes, tant par la richesse spécifique que par la disparité morphologique. Néanmoins, les faunes de cheilostomes du Cénomanien sont mal connues. Nous décrivons dans cette contribution 12 espèces de bryozoaires cheilostomes recueillis dans la Formation des Calcaires du Beer Head d’âge Cénomanien au sud-est du Devon en Angleterre, dans un faciès marin peu profond de calcaires et de sables. Deux bryozoaires cheilostomes sont des espèces nouvelles – Wilbertopora manubriformis sp. nov. et Foratella cervisia sp. nov. Cinq des espèces décrites ne sont identifiées qu’au niveau générique. Les syntypes de Foratella forata (d’Orbigny, 1853), espèce-type du genre Foratella Canu, 1900 sont figurés à l’aide d’un microscope électronique à balayage et un lectotype est désigné pour l’espèce. Toutes les espèces décrites sont des néocheilostomes incubateurs. En comparaison avec les malacostèges non-incubateurs, qui dominaient les faunes pré-cénomaniennes, la plupart des espèces possèdent des aviculaires et des parois frontales importantes qui peuvent être des adaptations de protection contre les petits prédateurs.